La douane marocaine a mis en place un régime d’admission temporaire pour les moyens de transport maritimes privés, en particulier les bateaux de plaisance, appartenant à des personnes résidant à l’étranger.
L’émigration féminine vers les pays du Golfe se fait dans l’insouciance juridique la plus flagrante de la part des autorités des pays d’accueil. Pire, elle se fait dans l’indifférence totale des autorités marocaines concernées tant au niveau juridique, que social et humanitaire.
Une question de goût ? Les tournées de Madame la ministre chargée des Marocains résidants à l’étranger, voire celles de Taeib Fassi Fihri ministre délégué aux affaires étrangères et à la coopération snobent la région du Golfe. Cette région où sont installés pas moins de 31.269 Marocains, selon les statistiques de la direction des affaires consulaires et sociales au Ministère des affaires étrangères et de la coopération. Nos responsables ne sont certainement pas sans savoir tous les maux qui frappent cette migration. Ils continuent tout de même de l’ignorer. Mais pourtant, l’apport en devise de cette émigration est bel et bien comptabilisé dans les montants transférés par les MRE. La communauté marocaine dans les pays du Golfe serait essentiellement répartie comme suit : 20.000 en Arabie Saoudite, 8.359 aux Emirats arabes et 2.910 au Sultanat d’Oman. On parle ici de 9 à 10 % de la totalité du nombre de marocains résidants à l’étranger. Un pourcentage qui mériterait bien l’intérêt des ministères concernés. Mais encore, ces chiffres sont loin de représenter la réalité, comme le rappelle Abdelfattah Ezzine qui effectue actuellement des recherches poussées sur l’émigration féminine dans les pays du Golfe. Si l’on tient compte du nombre très élevé des marocaines qui travaillent là-bas clandestinement, difficile repérer derrière leurs "Abayas", cet habit noir qui les cachent de la tête au pied.
Il n’échappe à personne que l’émigration marocaine dans ces pays, notamment celle des jeunes filles, souffre de tous les dérapages tant au niveau juridique, que professionnel et surtout humain. Ce qu’on appelle nous des "émigrés", sont nommés "wafidines" (arrivants) dans dans le language des pays du Golfe. Un "titre" qui ne leur garantit aucun droit et laisse les Marocains installés là-bas dans une précarité juridique flagrante, devant laquelle ils sont contraints à s’incliner dans ces pays qui rapportent trop et font souvent nourrir des familles entières restées au Maroc.
En attendant le réveil des responsables marocains concernés, c’est de nouveau la société civile qui va devoir faire un geste en direction notamment des jeunes marocaines exploitées dans les pays du golfe. Séjournant périodiquement dans le sultanat d’Oman où il est détaché dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et Oman, Abdelfattah Ezzine compte créer un réseau marocain qui défendrait les intérêts des marocains immigrés dans les pays arabes. "Il faut ouvrir le débat en ce qui concerne cette immigration et ne pas se contenter de comptabiliser l’argent", s’indigne ce sociologue chercheur qui prépare la mise en place d’un centre d’accueil et d’écoute dans le sultanat d’Oman et un autre au Maroc pour informer et sensibiliser les immigrés à leurs droits et devoirs dans ces pays. Bon vent ! D’autres devraient en prendre exemple…
La Gazette du Maroc
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