Les téléspectateurs marocains, privés depuis plus d’une semaine des télévisions du bouquet satellitaire TPS, très largement piraté dans le royaume, attendent que les pirates parviennent à décrypter les nouveaux codes, a-t-on observé mardi à Rabat.
"Habituellement, il nous faut à peine quelques heures pour trouver les codes de TPS, mais cette fois, ce bouquet a adopté une technologie plus complexe. Une semaine ne nous a pas suffi", raconte à l’AFP Youssef, un jeune pirate de Rabat.
Les Marocains, habitués à payer 20 dirhams (environ 2 euros) pour leur carte d’accès au bouquet TPS, "râlent et agressent les pirates par téléphone", se plaint Youssef. D’autres se rendent dans les souks de Derb Ghallef à Casablanca (100 km au sud de Rabat) ou dans la joutia - quartier populaire et marchand - de Rabat, deux temples de la contrebande, pour se plaindre auprès des vendeurs de cartes.
"Sans TPS, les Marocains n’ont plus de télévision !", déplorait Nassira, estimant que "les deux chaînes nationales ne proposent pas de programme intéressant".
Cette fidèle téléspectatrice des chaînes d’information françaises LCI et i-télé, diffusée par le biais de TPS, souligne que beaucoup de Marocains n’ont pas les moyens de payer les abonnements.
"Les Marocains sont en train de vivre l’une des plus dures épreuves de sevrage auxquelles ils ont dû être confrontés. Un véritable cauchemar. La cause : TPS a rendu l’âme", ironisait mardi le quotidien Aujourd’hui le Maroc.
Afp