La réunion de la Commission mixte hispano-marocaine s’est tenue ce mercredi au siège du ministère de l’Intérieur en vue de coordonner l’Opération Passage du Détroit 2023 (OPE-23) ou Marhaba 2023 entre l’Espagne et le Maroc.
Le récit de ses journées en classe Segpa fait de Rachid Zerrouki, l’instit le plus suivi sur Twitter avec 48 000 abonnés. Le livre de ce Marocain « Les Incasables », publié chez Robert Laffont, montre la patience, la clairvoyance, la compréhension et surtout l’empathie dont il a fait preuve pendant quatre années en classe Segpa à Marseille.
Les sections d’enseignement général et professionnel adapté communément appelées « Segpa » sont destinées aux élèves à besoin éducatif particulier. Et Rachid Zerrouki joue à merveille ce rôle d’accompagnateur et d’éducateur. Parti de chroniques publiées sur Twitter, celui que les élèves ont surnommé « Rachid l’instit » publie un livre dans lequel il raconte son expérience enrichissante à tous les niveaux. Il ne se voit pas enseigner ailleurs qu’en classe Segpa, même s’il change de collège cette année.
S’il y a quelque chose qui lui a fait détester le confinement, c’est le fait d’avoir été loin de ses élèves, dans l’impossibilité de les aider convenablement. « Professionnellement, j’ai vécu le distanciel de façon très difficile, je me suis senti impuissant à aider mes élèves en grande difficulté. On ne peut pas travailler avec un smartphone. C’est une chose d’avoir un outil numérique, une autre de savoir l’utiliser à des fins pédagogiques » confie-t-il. Même si la situation sanitaire n’est pas encore stable et que des craintes de contamination restent évidentes, le professeur est heureux de retrouver les élèves qui donnent du sens à son métier d’éducateur, rapporte 20minutes.fr.
À la question de savoir qui sont les « incasables » dont il parle avec réalisme et empathie, au point de leur consacrer des chroniques, ensuite un livre, Rachid Zerrouki explique que c’est un terme usuel qui n’a pas « de définition scientifique ». Il a déclaré que contrairement à ce que pensent certains, ce sont des jeunes capables de faire des merveilles si on les aide à trouver le meilleur en eux. « J’essaie de montrer une vision plus positive, de mener chaque élève à trouver sa place », a-t-il déclaré. C’est pour cela qu’il a pensé écrire un livre, une trace pour les générations à venir, une invitation dans le monde de ses élèves dont les difficultés sont énormes, un partage des réalités de ces enseignants parmi lesquels on retrouve certains qui arrivent à faire preuve de bon sens et d’humanisme.
Pendant ces quatre ans en classe Segpa, le professeur dit avoir compris que l’autonomie pour ces élèves reste un challenge, un défi quotidien. Pour lui, les élèves des classes Segpa n’ont pas besoin de préjugés, encore moins de pitié. Ils ont besoin de soutien, de confiance, d’encouragement. Il confie avoir été déstabilisé le jour où un de ses élèves, nommé Dylan, lui a demandé, « monsieur, pourquoi est-ce qu’on est nuls ? » Il explique que la réponse à une telle question se trouve dans « la sociologie, les statistiques de l’Observatoire des inégalités qui montrent que seuls 4 % des enfants de leur condition sociale arrivent à décrocher un bac + 5, contre 60 % des autres enfants ».
Il a souligné que s’il est allé sur Twitter, c’est surtout pour entrer en contact avec des chercheurs, des gens qui ont de l’expérience. Ce n’est certainement pas pour avoir de l’audience. Quoique enrichissante comme expérience, le prof pense bien prendre du recul pour mieux s’armer face à cette responsabilité, indique la même source.
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