Pour Mohamed Morabet, producteur à Kétama, cité par l’AFP, avec la nouvelle législation, il pourra exercer sa profession à visage découvert. « Nous sommes évidemment satisfaits de la nouvelle législation. Cela va nous permettre de sortir enfin de la clandestinité, d’être fier de notre travail lorsque nous pourrons réunir les habitants dans des coopératives. Avant cela, il faudra encore convaincre les plus réticents », explique ce producteur qui exprime néanmoins sa crainte quant au prix de cession du produit. Il pense que les agriculteurs seront les grands perdants au cas où les prix de vente seront bas.
Toutefois, Morabet se dit conscient que la culture du cannabis à des fins médicales peut devenir un commerce lucratif et propulser le Royaume au sommet du marché mondial. Il suggère la construction d’usines pour offrir du travail décent aux jeunes et aux habitants des zones dites historiques de la culture du cannabis que sont notamment, Béni Sdet, Ketama et Béni Khaled.
Premier producteur mondial de résine de cannabis, le Maroc a produit 700 tonnes en 2020 d’après le rapport 2020 de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Les trois quarts de cette production alimenteraient les réseaux de trafiquants.