"L’Espagne est actuellement seule et humiliée par l’Europe, mais également par le Maroc, qui proclame aujourd’hui sa souveraineté sur nos eaux territoriales. À cause de la mollesse du gouvernement de Sanchez et la trahison des indépendantistes, le Maroc nous trouve faibles et tente d’en abuser".
Ainsi s’exprimait Santiago Abascal, leader du parti d’extrême droite espagnol, Vox, lors du débat d’investiture. En clair, la décision souveraine du Maroc de délimiter ses eaux territoriales n’est pas du goût de l’homme politique.
Pour contrer les velléités de l’Europe et du royaume, Santiago Abascal a appelé à un "redressement général de la politique intérieure et extérieure espagnole" tout en proposant une thérapie de choc, rapporte El Periodico. Il s’agit de la revendication effective de la souveraineté sur l’île de Gibraltar et de l’expulsion des Britanniques, de l’arrestation des séparatistes catalans et de l’expulsion du Maroc des "eaux territoriales des Canaries".
En décembre 2019, le Maroc avait décidé de délimiter le tracé de ses eaux territoriales. Dans ce sens, la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger avait approuvé, lundi 16 décembre, deux projets de loi.