
Des Marocains résidant à l’étranger (MRE) figurent parmi les 8 500 bénéficiaires du nouveau programme d’aide au logement lancé par le roi Mohammed VI en octobre dernier.
« A l’attention de sa majesté le prince Sidi Mohammed. » Voici ce qu’a pu lire Assia, il y a environ quatre ans quand elle a découvert ce fauteuil en cuir géant, abandonné dans une ancienne maroquinerie située boulevard du Midi, à deux pas de la station de métro Lemonnier, à Bruxelles.
« Le fauteuil était ici avant que notre asbl ne soit créée et que nous ne prenions possession des locaux, explique la présidente de l’association. Il n’a jamais bougé depuis et ne bougera plus jamais. Pas avant la démolition du bâtiment en tous les cas. Il est tellement grand qu’il ne passe plus les portes depuis les transformations que nous avons effectuées pour l’asbl. »
Un cadeau pour le roi
Non content d’attirer l’attention par sa taille, ce fauteuil possède aussi une histoire des plus originale. Il était en fait destiné à accueillir le céans de l’actuel roi du Maroc Mohamed VI.
Son père Hassan II, roi du Maroc en son temps, voulait lui en faire cadeau. Il avait demandé à la maroquinerie bruxelloise Cuir Confort, aujourd’hui disparue, de créer un trône géant en cuir. Une pièce unique. Mohammed VI n’est jamais venu le chercher. « Et Personne ne sait pourquoi », précise Assia.
Le fauteuil du roi du Maroc est donc resté dans les bâtiments de l’ancienne maroquinerie, devenus depuis les locaux de l’asbl Tefo, une association oeuvrant dans le soutien scolaire, l’alphabétisation pour les adultes et d’autres activités ludiques et pédagogiques.
« Nous l’avions mis en vente mais personne n’en voulait. Nous l’avions même proposé au consulat du Maroc, qui a aussi décliné l’offre. » Aujourd’hui, cette pièce unique trône, seule, dans le hall d’entrée de l’asbl et offre un paysage plus que particulier aux enfants et adolescents fréquentant les lieux.
Enfants et ados qui n’ont d’ailleurs pas le droit de s’asseoir dessus. Tout simplement parce qu’il est exposé en hauteur et que l’atteindre pourrait présenter un danger pour les jeunes.
Mathieu Ladevèze - La dernière Heure
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