L’association Matkich Waldi (Touche pas à mon enfant) demande à la justice de condamner à des « peines maximales » un ancien ambassadeur marocain, poursuivi pour prostitution de mineures.
Le roi Mohammed VI a accordé mercredi une grâce en faveur de 33 prisonniers ou prévenus, dont le journaliste franco-marocain Ali Lmrabet, dans un souci visant à "la clôture définitive de lépineux dossier" des droits de l
homme.
Cette grâce royale concerne sept journalistes emprisonnés ou pénalement poursuivis, mais également deux militants des droits de lhomme, 12 militants indépendantistes sahraouis et 10 militants islamistes.
Son annonce intervient le jour de l
installation officielle de la commission "Equité et réconciliation" du Conseil consultatif des droits de lhomme (CCDH), créé en 2002 pour identifier et indemniser les victimes des disparitions, enlèvements ou condamnations arbitraires commis pendant "les années de plomb" (1970-1990).
Alors que l
Etat marocain sest engagé à verser plus de dix millions de dollars d
indemnisations à quelque 5.000 victimes de larbitraire du règne de Hassan II (1961-1999), la commission "Equité et réconciliation" doit favoriser, d
ici fin 2004 le "règlement extrajudiciaire équitable" des dossiers non encore résolus (identification des victimes, localisation exactes des lieux de détention et des dépouilles, réinsertion sociale, assistance psychologique).
"Notre objectif est que les Marocains se réconcilient avec eux-mêmes et avec leur histoire", a déclaré mercredi Mohammed VI en souhaitant que "la culture des droits et devoirs de lhomme s
érige comme le meilleur rempart (..) contre les tendances extrémistes et terroristes".
La libération "immédiate et inconditionnelle" dAli Lmrabet était notamment réclamée par les associations Reporters sans frontières (RSF) et Amnesty International.
Le journaliste, gréviste de la faim, avait été condamné en juin 2003 à trois ans de prison ferme pour "outrage au roi" suite à la publication de caricatures jugées offensantes à la personne du roi, "inviolable et sacrée" selon la Constitution, dans ses deux hebdomadaires satiriques, "Demain" et "Doumane".
Sa condamnation, qui avait assombri l
image internationale du Maroc, avait entraîné une vive polémique sur le maintien dans le code pénal marocain des peines demprisonnement ferme pour les délits de presse.
Dans un communiqué, RSF a "remercié" le roi Mohammed VI pour la libération d
Ali Lmrabet tout en "regrettant" la durée de sa détention et en espérant que "plus aucun journaliste ne serait désormais incarcéré au Maroc".
Parmi les 32 autres prisonniers libérés figurent deux militants islamistes impliqués dans le meurtre en 1975 du dirigeant socialiste Omar Benjelloun, second martyr historique de lUnion socialiste des forces de progrès (USFP) après l
assassinat en 1965 à Paris de Mehdi Ben Barka.
Mustapha Khazar et Ahmed Saad avaient été condamnés en décembre 1975 à la peine de mort, une sanction qui nest plus exécutée au Maroc depuis 1994.
Témoin du spectre très large de la grâce royale, sept militants islamistes, dont deux Algériens, devraient également être libérés après avoir été condamnés en 1994 à des peines de 10 à 20 ans de réclusion pour avoir participé à un trafic d
armes en provenance d`Algérie.
Angola Press
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