Plusieurs célébrités marocaines ont exprimé leur solidarité aux Lions de l’Atlas, après leur élimination de la coupe d’Afrique des nations par l’Afrique du Sud.
La sélection marocaine s’est inclinée devant son homologue argentine par 1-0 (0-0), mercredi soir au complexe sportif Mohammed V de Casablanca, en match amical au cours duquel l’expérience a une nouvelle fois rappelé à l’ordre la fougue de la jeunesse.
Face à l’une des références mondiales où les acteurs sont autant de stars mondiales, l’ambiance dans le complexe investi par plus de 65.000 spectateurs dans cette nuit printanière a été festive et ressemblait de très loin à une atmosphère sud-américaine avec le lancement des confettis et la Ola mexicaine mais surtout un chaleureux soutien du public qui scandait le nom de l’inégalable Diego Maradona, hospitalisé depuis une dizaine de jours après une attaque cardiaque.
Les lions de l’Atlas ont livré, lors de ce match entrant dans le cadre de la promotion de la candidature du Royaume au mondial 2010, une première période de haut niveau et un rythme assez élevé développant leur jeu avec un Zaïri dans ses dribbles tant appréciés et accueillis par un tonnerre d’applaudissements face à cette constellation de stars.
Avec une défense intraitable protégée par un milieu d’une grande densité qui réussira quelques provocations par le truchement D’Alessandro Andréas jamais perturbé ni gêné, le long du match, dans l’organisation et la relance du jeu des Argentins.
C’est en trombe que débutera cette deuxième confrontation entre les deux formations dix ans après celle de Salta en Argentine (3-1). Sans complexe, les hommes de Zaki, qui espéraient marquer les esprits, réussiront quelques gestes animant la galerie mais c’est le madrilène Solari qui sonnera la première charge et alertant le gardien Lemyaghri.
La réponse des Marocains sera vite donnée suite à une remontée du capitaine Naybet qui a cherché sans succès à mettre en pôle position le Bordelais Chemmakh mais l’ultime rempart des doubles champions du monde Cavallero Pablo était plus rapide.
L’essentiel du jeu se déroulera en milieu de terrain et les rares occasions de scorer l’ont été sur balles arrêtées de part et d’autre.
D’ailleurs les attaquants ont eux aussi revêtu le bleu du travail pour accomplir des tâches défensives et se dévouant à l’harcèlement du porteur de la balle pour l’empêcher de développer le jeu.
A la reprise, un meilleur quadrillage du terrain permettait aux Argentins de maîtriser l’opposition à leur guise. En effet, la sélection argentine pratiquera ce football chatoyant qui lui sied merveilleusement bien en évoluant par une remontée du ballon rapide tout en insistant sur D’Alessandro, le passage fréquent et obligé de toutes les actions.
La fantaisie dans le jeu n’était pas permise. Et la sélection argentine aura la chance qui colle à tous les grands champions puisque l’unique concrétisation de cette rencontre amicale sera le fruit d’une grossière erreur défensive de Talal devant Crespo qui butera sur une intervention réflexe de Nadir avant que Gonzales Cristian ne trouve la brèche.
L’erreur sera ainsi payée cash à la 51ème et ce but déstabilisera l’équilibre d’une défense mise à mal permettant aux visiteurs d’utiliser au mieux leur jeu de percussion sur le flanc.
La précipitation tantôt et le manque de réalisme tantôt seront l’handicap majeur de la formation marocaine qui perdra de son feeling et de sa hargne suite à la baisse de rendement d’un milieu de terrain submergé. Une occasion franche de renverser cette situation mal entamée sera dilapidée par Mokhtari, trop lent.
Avec une plus grande marge de possession de la balle, une fraîcheur physique et une rapidité dans la remontée du ballon, les coéquipiers du capitaine Ayala dominent les échanges et tentaient quelques belles entreprises au rythme plus cadencé qu’un tango qui ont failli aboutir.
L’entrée en jeu de Youssef Hadji en lieu et place de Zaïri donnera de l’impulsion au groupe mais l’expérience et le calme de la dernière ligne argentine ont eu le dessus.
Nulle déception mais quelques regrets des lions de l’Atlas pour n’avoir pas trop osé à vouloir écrire ce soir une nouvelle page d’histoire en accomplissant un véritable exploit. Non plus le temps de se morfondre, l’équipe, version Zaki, doit tirer les enseignements et apporter les réglages qui s’imposent lors du dernier test dans pratiquement un mois à Bamako devant la sélection malienne avant de se reconcentrer sur les décisives éliminatoires combinées de la CAN et mondial 2006..
MAP
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