A la suite de l’arrestation au Maroc de trois Saoudiens accusés de terrorisme, au cours de l’été 2002, Ryad aurait conclu que "sur le plan sécuritaire, l’axe Rabat-Washington a indiscutablement relégué la fraternité inter-arabe au second plan", écrit le journal sans citer de source saoudienne.
En février 2004, après le tremblement de terre d’Al Hoceïma - qui a fait plus de 600 morts dans le nord-est du Maroc -, l’Arabie saoudite s’est jointe à l’élan de solidarité international en donnant 50 millions de dollars. Mais Rabat ne l’aurait pas mentionné dans la publication des comptes. "A Ryad, on n’a guère apprécié cette pudeur excessive", croit savoir Tel Quel.
Le prince héritier d’Arabie saoudite Abdallah ben Abdel Aziz aurait par ailleurs offert, le 8 avril lors d’un séjour au Maroc, un dîner en l’honneur de Moulay Hicham, cousin germain du roi parfois qualifié de "Prince rouge" pour ses prises de position critiques à l’égard de la monarchie marocaine, assure le journal. "Le Maroc officiel n’a pas bronché, mais a eu du mal à encaisser le coup", rapporte Tel Quel.
"Quelques semaines" après ce dîner, l’ambassadeur de l’Arabie saoudite à Rabat, Abdelaziz Khoujaâ, aurait été "rappelé" à Ryad sans être immédiatement remplacé, assure Tel Quel. C’est une situation "qui fait tâche dans le ciel bleu censé envelopper les relations maroco-saoudiennes", juge le journal.
Bladi.net d’après Afp