Le Festival international de film de Fribourg (FIFF) s’est achevé dimanche. Le jury a primé « La nuit de la vérité », un film franco-burkinabé.
Le Prix spécial du jury revient au film belgo-marocain L’enfant endormi, de Yasmine Kassari, qui déploie « avec grâce et subtilité la quête de liberté de deux jeunes femmes laissées à leur isolement ». La réalisatrice remporte également le Prix du Jury FIPRESCI ainsi que la mention spéciale du jury international.
Parmi les onze longs métrages sélectionnés, le jury international présidé par le producteur tunisien Hassen Daldoul a décerné à l’unanimité le Regard d’Or à La Nuit de la vérité. Ce prix est doté d’un montant de 30’000 francs.
Ce film franco-burkinabé de Fanta Régina Nacro « puise dans les formes universelles de la tragédie pour traiter de l’indicible du massacre », a expliqué le président.
Le jury a finalement donné des mentions aux films malaisien Mu (Sanctuaire) et sud-coréen This Charming Girl. Le Prix du jury oecuménique revient à Yi Zhi Hua Naeniu (La vache à lait noire et blanche).
Le Prix du Documentaire revient ex aequo à Song Hwan, de la Coréenne du Sud Kim Dong-won et à Darwin’s Nightmare, de Hubert Sauper, une production franco-austro-belge actuellement sur les écrans romands. La présidente du jury Raphaëlle Aellig a voulu récompenser l’engagement de leurs auteurs.
Baisse du nombre de spectateurs
Depuis sa création en 1980, le FIFF qui « veut lutter contre toute forme de discrimination et de censure » connaît un succès grandissant. L’an dernier, il avait atteint l’affluence record de 28’000 spectateurs.
La perte de 3000 spectateurs en 2005 s’explique par la suppression de 40 séances publiques, à la suite de l’incendie qui a détruit début janvier les deux salles du Corso, haut lieu du festival.
Les salles du centre ville de Fribourg et de Bulle ont en contrepartie connu une hausse de la fréquentation et la salle du Nouveau Monde, à Villars-sur-Glâne, a trouvé son public.
Quelque 25’000 spectateurs se sont rendus à cette 19e édition de ce festival consacré au cinéma du Sud.
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