M. Shalom entend relancer la normalisation des relations entre les deux pays, notamment la réouverture des bureaux de liaisons à Rabat et Tel-Aviv fermés à la suite du déclenchement de l’Intifada en septembre 2000.
Selon son programme, M. Shalom doit visiter Rabat et Casablanca, et sa rencontre avec le souverain chérifien est prévue mardi.
Le Maroc a joué un rôle clef dans le processus de paix au Proche-Orient, en favorisant les contacts qui ont précédé la visite historique du président égyptien Anouar el-Sadate à Jérusalem en 1977, qui a conduit à la signature du traité de paix israélo-égyptien deux ans plus tard.
Après les accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne en 1993, le Maroc a contribué à la normalisation des rapports de l’Etat juif avec le monde arabe en abritant notamment la Conférence économique régionale de Casablanca en 1994.
"Suite à des contacts secrets et à mes entretiens avec divers ministres marocains, le Maroc a pris la décision stratégique de réchauffer ses relations avec Israël", a déclaré M. Shalom dans une interview diffusée lundi par la radio publique israélienne.
"Le Maroc entend réoccuper une place centrale dans la promotion du processus de paix, et cette place lui revient de droit", a-t-il ajouté en soulignant qu’Israël abrite une très importante communauté de Juifs venus du Maroc, "la seule qui ait maintenu des sentiments chaleureux pour son pays d’origine", selon lui.
M. Shalom a indiqué que "des milliers d’Israéliens pourront à brève échéance à nouveau visiter le Maroc", et a émis le voeu que sa visite dans ce pays ouvrira la voie au réchauffement des relations d’Israël avec d’autres pays arabes.
"Ces derniers mois, j’ai rencontré beaucoup de dirigeants arabes, notamment de Tunisie, du Qatar, de Jordanie et d’Egypte", a encore dit M. Shalom dont la famille est originaire de Tunisie.
Selon lui, "le monde arabe comprend que l’armée israélienne opère dans les Territoires (palestiniens) pour assurer son autodéfense, après l’attentat contre un autobus à Jérusalem dans lequel des bébés ont été assassinés dans leurs poussettes".
Cet attentat-suicide perpétré le 19 août et revendiqué par le Hamas et le Jihad islamique radicaux a fait 21 tués et 130 blessés, dont beaucoup d’enfants.
AFP