La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Le diplomate algérien Lakhdar Brahimi a affirmé mercredi à Alger, que l’on ne pouvait "pas parler d’un Maghreb arabe uni sans l’ouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc".
L’ancien ministre des Affaires étrangères algérien qui s’exprimait dans le cadre d’un Colloque international sur les révolutions arabes intitulé "Monde arabe en ébullition", à Alger, a indiqué qu’il n y aura pas de Maghreb sans amélioration des relations entre l’Algérie et le Maroc.
A chaque fois que je pars au Maroc, on m’interpelle sur la question, à Tlemcen aussi, a-t-il déclaré, soutenant que le conflit autour du Sahara est un obstacle à la construction de l’édifice maghrébin. Cette situation plombe la dynamique de toute une région et bloque le rôle conciliateur du Maghreb au niveau du monde arabe.
S’agissant du Maroc, de l’Algérie et de l’Arabie Saoudite, Lakhdar Brahimi estime que ces Etats sont capables de réformer eux-mêmes leurs pays dans ce contexte de Printemps arabe.
Depuis la fermeture des frontières maroco-algériennes en 1994, le Maroc a multiplié les initiatives pour la normalisation des rapports avec son voisin de l’Est.
Le Roi Mohammed VI avait appelé encore une fois les dirigeants algériens, lors du dernier discours du trône, à insuffler une nouvelle dynamique aux relations maroco-algériennes, afin de réussir l’intégration régionale des deux pays.
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