Maroc : échanges de tirs avec la police pour arrêter des terroristes
Sous la présence effective d’Abdellatif Hammouchi, Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), également Directeur général de la Surveillance du territoire (DGST), les...
La police marocaine multiplie depuis plusieurs jours les saisies de matériel de propagande islamiste, alors que plusieurs partis politiques et associations appellent à une "mobilisation citoyenne" face à l’émergence d’un islamisme radical dans le royaume, apprend-on vendredi de sources officielles.
"Cette mesure s’inscrit dans la volonté des plus hautes autorités du royaume pour mettre un terme à une dérive utilisant la religion à des fins politiciennes", précisent ces sources ayant requis l’anonymat.
La police marocaine a notamment effectué des perquisitions dans un dépôt à Settat (160km au sud-est de Rabat) et dans une librairie de Casablanca (100km au sud de Rabat), rapporte vendredi le quotidien "Libération" (organe du Parti socialiste au pouvoir). Des centaines de cassettes audios, des livres et des tracts propageant "des idées obscurantistes" ont été saisis, ajoute le journal.
L’émergence d’un islamisme radical au Maroc est au centre du débat politique et médiatique depuis l’annonce du démantèlement début juin d’une cellule dormante d’Al-Qaïda, composée de trois Saoudiens et d’une dizaine de complices marocains, puis celle, début août, d’un réseau proche de la "Salafia Jihadia" (le salafisme combattant) d’une trentaine de Marocains soupçonnés de six meurtres depuis 1998.
Le débat sur les dangers de l’intégrisme dans le royaume intervient en outre à la veille des élections générales du 27 septembre auxquelles participera au moins un parti islamiste, le Parti de la justice et du développement (PJD, qui dispose déjà de 14 parlementaires) dont la presse dénonce "l’intrumentalisation politicienne" faite autour du démantèlement de ces réseaux.
Dans son dernier discours prononcé le 20 août dernier, le roi Mohammed VI, constitutionnellement "commandeur des croyants", avait déclaré : "Il n’y a pas de démocratie pour les non-démocrates (...) Le nouveau paysage politique ne laissera aucune place à ceux qui se réclament de la démocratie pour la confisquer".
Depuis le début des années 90, la mouvance islamiste, légale ou tolérée, s’est solidement implantée dans les universités et les banlieues populaires des grands centres urbains (Casablanca, Fès, Tanger, Marrakech). Depuis le 11 septembre, la presse arabophone islamiste, largement diffusée, et certains prédicateurs opérant dans des mosquées échappant au contrôle du ministre des Affaires islamiques, Abdelkebir M’Daghri Alaoui, véhiculent de virulentes attaques systématiquement anti-occidentales et souvent antisémites.
Alors que le port de la barbe pour les hommes et du voile pour les femmes se généralise dans les quartiers populaires et certaines administrations, des prédicateurs ambulants multiplient, notamment dans les transports en commun, les appels à une "réislamisation" de la société marocaine jusque-là épargnée, à la différence de l’Algérie voisine, par la violence d’inspiration islamiste.
AP
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