La Cour d’appel de Rabat a décidé, jeudi après midi, de reporter au 16 juin l’examen de l’affaire Ali Lmrabet, condamné en première instance pour diffamation à l’interdiction d’exercer le métier de journaliste pendant dix ans et à une amende de 5.000 dhs.
Ce report a été décidé pour permettre à la cour de désigner un fonctionnaire du greffe, qui reçoit à la place du prévenu la convocation de comparution, dans le cadre de la procédure de contumace. Abderrahim Bouhmidi, avocat du plaignant Ahmed Khar (porte-parole officiel de l’Association des parents des sahraouis victimes de la répression dans les camps de Tindouf/PASVERTI), a relevé, dans une déclaration à la presse, que le désistement de Lmrabet d’interjeter appel "témoigne de l’incapacité de l’accusé à confronter ses victimes", soulignant sa détermination "à défendre notre droit et à réhabiliter les victimes, même si l’accusé a refusé de comparaître devant la justice, en première instance et en appelé. Abderrahim Jamai, avocat de Lmrabet, a présenté à la cour, lors de cette audience, un document selon lequel son client a renoncé à son droit d’interjeter appel, estimant que ce désistement intervient suite aux "violations de la loi et de la procédure, en première instance". Il a affirmé que "le juge de première instance a violé la loi quand il a refusé d’ajourner l’examen du dossier pour permettre à la défense de préparer ses plaidoiries et d’expliquer la sanction infligée à son client". L’avocat avance que le "plaignant n’est pas habilité à ester en justice", affirmant que cet aspect aurait été négligé par le juge de première instance.
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