« L’amour n’est pas un crime », les Marocains se soulèvent contre le code pénal

9 décembre 2019 - 19h20 - Maroc - Ecrit par : G.A

Le collectif 490 entre dans la danse et réclame le retrait de toutes les lois qui mettent à mal les libertés individuelles. Une campagne dénommée L7hob Machi Jarima accompagnée du dépôt d’une pétition au Parlement est annoncée .

"L’amour n’est pas un crime". Cette campagne est la première action du collectif 490. À travers une vidéo et un communiqué réalisés dans trois langues, le mouvement annonce avoir déposé une pétition auprès du Parlement pour demander que toutes les infractions pénales portant sur les libertés individuelles soient purement et simplement retirées du Code pénal.

Ouverte aux internautes, la pétition doit recueillir au moins 5 000 signatures pour être prise en compte. Lancé officiellement en octobre, le mouvement confie avoir "reçu des centaines de témoignages attestant de la difficulté qu’éprouvent les Marocains à cause de ces lois". C’est donc en porte-parole que le collectif s’érige pour que la voix de ceux qui ne peuvent parler soit écoutée. Il désire redonner confiance à la jeunesse marocaine qui vit dans la peur, à force d’être opprimée, écrit Femmes du Maroc.

Avec des chiffres à l’appui, le collectif explique que 14.503 personnes ont été poursuivies en 2018 pour relations sexuelles hors mariage. Et, d’après l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (Amlac), 600 à 800 avortements clandestins sont chaque jour pratiqués au Maroc.

Pour signer la pétition, il faut créer un compte, disposer d’une carte d’identité nationale et remplir un formulaire en ligne sur http://bit.ly/3688viS.

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Sujets associés : Lois - Avortement - Code pénal marocain

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