
Le Polisario, protégé de l’Algérie, accuse le Maroc de faire obstacle à la « décolonisation » du Sahara occidental et la communauté internationale d’inaction.
Le roi Juan Carlos d’Espagne a été acclamé à Sebta, sur la côte nord du Maroc, et conspué de l’autre côté de la clôture qui protège l’enclave espagnole de la côte nord du Maroc. "Vive le roi !" et "Sebta est espagnol !" ont scandé des milliers d’habitants sur le parcours du cortège du roi, qui effectuait dans l’enclave sa première visite depuis son couronnement en 1975.
Le Maroc, qui revendique sa souveraineté sur ce petit territoire, a protesté contre la visite royale et des centaines de Marocains ont manifesté leur hostilité du côté marocain de la frontière.
Les forces de sécurité marocaines ont dû intervenir pour empêcher les manifestants, qui scandaient "Dehors Juan Carlos", de franchir la clôture de protection.
Rabat a rappelé en consultation son ambassadeur à Madrid à l’annonce de la visite du roi lundi à Sebta et mardi à Melilla, autre enclave espagnole de la côte nord-africaine.
"Je ne pouvais pas laisser passer plus de temps avant de visiter Sebta pour vous montrer notre affection et notre soutien", a déclaré le roi à la foule enthousiaste massée sur la place principale de Sebta.
Juan Jesus Vivas, chef du gouvernement local, a qualifié la visite royale de cadeau aux habitants de l’enclave. "Votre majesté a franchi le détroit, mais n’a pas quitté l’Espagne", a-t-il affirmé.
Les dirigeants espagnols s’efforcent de minimiser l’irritation de Rabat devant cette visite. "Les relations avec le Maroc sont très bonnes et continueront à l’être", assure le président du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, dans une interview publiée lundi par le quotidien Publico.
L’Espagne gouverne les deux "presides" depuis la fin du XVe siècle pour Melilla et le XVIIe siècle pour Sebta, ancienne possession portugaise.
Reuters - Pablo Mates
Ces articles devraient vous intéresser :