Dans un communiqué, RSF note que Anouzla, directeur de la version arabe de la revue électronique "Lakome", a été arrêté et détenu pendant cinq semaines pour la publication d’une vidéo d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), une vidéo qui menaçait le Maroc.
RSF a également attribué à Anouzla la révélation de l’affaire « Danielgate » le pédophile espagnol gracié en juillet 2013 par Mohamed VI avec 37 autres prisonniers espagnols.
En ce qui concerne Ali Lmrabet, l’organisation souligne que depuis 2005, ce dernier est « bâillonné dans son pays » et a été condamné à 10 ans d’interdiction de journalisme au Maroc parce qu’il a écrit que les Sahraouis de Tindouf sont des réfugiés et ne sont pas détournés par le Front Polisario.
RSF a rajouté qu’en 2003, la publication dans l’hebdomadaire "Demain" de caricatures sur la monarchie et une histoire dans laquelle Lmrabet reproduit une entrevue avec un ancien prisonnier politique lui a coûté une peine de trois ans de prison.
Après huit mois de prison et une grève de la faim de 50 jours, Lmrabet a été libéré en janvier 2004 via une grâce accordée par Mohamed VI et dirige aujourd’hui, malgré la peine imposée, le journal électronique "demainonline.com".
En 2013, le Maroc RSF a accordé au Maroc la 136ème place dans une liste qui classe les pays qui respectent la liberté de la presse.