Membre de la Commission de la Défense, le sénateur Reed avait demandé d’« interdire l’utilisation de fonds du ministère de la Défense pour soutenir la participation des forces militaires du Maroc à des exercices bilatéraux ou multilatéraux, à moins que le Secrétaire (LLyod Austin, ndlr) ne précise et certifie à la Commission de la Défense que le Royaume a pris des mesures pour soutenir un accord de paix final avec le Sahara ».
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Cette requête est de nature à nuire à la politique étrangère américaine en matière de coopération militaire, a indiqué la Maison blanche dans un document, sans mentionner le Maroc. Pour l’administration Biden, cette proposition, prévue pour être amendée lors de l’examen du projet de la loi de finances 2022, pourrait empêcher le ministère de la Défense de jouer convenablement son rôle d’assistance aux parties étrangères, « conformément aux priorités de la politique étrangère » des États-Unis.
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Depuis juin 2004, le Maroc est un partenaire privilégié des États-Unis. Les deux pays ont signé, en octobre 2020 à Rabat, un accord de coopération militaire de dix ans. Dans son message adressé au roi Mohammed VI à l’occasion du 66ᵉ anniversaire de l’Indépendance du Maroc, le président des États-Unis, Joe Biden, a souligné l’excellente qualité des relations entre les deux pays. « Notre partenariat de 235 ans, qui a été initié par la signature du traité de paix et d’amitié entre les États-Unis et le Maroc en 1786, a approuvé à maintes reprises l’importance et la valeur du respect mutuel et de la coopération », a-t-il rappelé.
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Joe Biden a également exprimé sa satisfaction quant « à la perspective d’approfondir nos engagements communs, d’investir dans la prospérité mutuelle et de nous appuyer sur ce partenariat inébranlable », ajoutant par ailleurs que l’intérêt commun pour la paix, la sécurité et la stabilité en Afrique du Nord « constitue une base solide pour une collaboration et un engagement continus ».