L’offre immobilière partout au Maroc serait abondante et les prix abordables, selon les professionnels et les notaires. La réalité est pourtant toute autre.
Crise oblige, les partenaires historiques du Maroc s’essoufflent. Pour donner un second souffle aux échanges commerciaux, les exportateurs nationaux n’ont pas d’autre choix que de diversifier leur portefeuille clients. C’est dans ce cadre qu’une délégation rassemblant divers businessmen s’est envolé ce mercredi pour le Japon, à l’initiative de Maroc Export et de l’ambassade du Royaume à Tokyo. La mission se poursuivra jusqu’au 4 avril.
« Cette action s’inscrit dans une démarche proactive, qui se positionne sur l’après-crise », explique Saâd Benabdellah, directeur général de Maroc Export. Outre le renforcement de la diplomatie économique, le choix du Japon s’est imposé suite à plusieurs critères.
« Maroc Export est en train de mener une étude sur la promotion des exportations, en coopération avec le ministère du Commerce extérieur », précise Benabdellah. Et d’ajouter que « pour certains secteurs précis, il ressort de cette étude que le Japon est un pays à fort potentiel ». Ces secteurs sont l’agroalimentaire, le textile, ainsi que le cuir, qui seront représentés par neuf entreprises au sein de la délégation.
Au programme de la tournée, des visites à la Chambre de commerce de Tokyo, d’associations et de fédérations locales, ainsi qu’un passage à la JETRO (Japan External Trade Organisation), agence promotrice de l’export au pays du Soleil-Levant.
Saâd Benabdellah envisagerait même d’y passer deux journées afin d’observer la gestion des équipes nippones par le bureau exécutif de l’agence.
Le consommateur japonais a-t-il des chances d’être charmé par notre offre exportable ? « Oui, si on lui offre du haut de gamme à des prix compétitifs », déclare Mohammed Amine Berrada, directeur général de la société Sonic Sarl, spécialisée dans la chaussure et la maroquinerie de luxe.
Un constat corroboré par Mohamed Benamour, directeur général de Benson Shoes, qui participe également à la mission de prospection. « Les critères de qualité des Japonais sont draconiens, ils s’attachent au détail plus que n’importe qui au monde. Benamour ajoute que quand la qualité est présente, les clients japonais n’hésitent pas à y mettre le prix. « Les avoir en tant que partenaires nous astreindra à davantage de qualité ».
Au-delà du sondage de terrain, la délégation ambitionne également de mieux faire connaître l’économie marocaine au Japon, ainsi que les opportunités qu’elle peut représenter. Pour octobre prochain, une nouvelle mission est prévue, qui comprendra également le secteur automobile.
Source : L’Economiste - Adam Berrada
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