L’ancien ministre français de la Culture envisage de faire de la langue arabe un des "piliers du plurilinguisme". Son souhait est de lui redonner son prestige et éviter qu’on la stigmatise.
L’apprentissage de la langue arabe contribuerait à "affaiblir les séparatismes", a indiqué le président de l’Institut du monde arabe (IMA), dans une interview accordée au magazine Le Point.
Jack Lang regrette d’entrée que la langue arabe soit "exclusivement associée à l’Islam". À l’en croire, l’on peut parler arabe sans être musulman : "les Églises d’Orient utilisent cette langue, ainsi que des communautés juives – sans parler des Arabes athées. L’arabe a existé avant l’Islam !", a-t-il déclaré.
L’homme politique français a aussi présenté son ouvrage "Le manifeste de Jack Lang", publié pour promouvoir la langue arabe. Il représente également "un plaidoyer pour l’ouverture culturelle et le plurilinguisme".
Pour Lang, si l’Arabe est la cinquième langue la plus parlée au monde, elle reste en France une inconnue à la résonance sulfureuse. Cependant, il regrette qu’elle soit Insuffisamment enseignée et au cœur de polémiques qui faussent sa perception.
Dans son ouvrage, il s’attaque à ces idées reçues et invite le lecteur à découvrir l’histoire étonnante et la richesse d’une langue introduite en France, il y a des siècles, et qui appartient aujourd’hui au patrimoine culturel. Par ailleurs, il plaide pour que l’école de la République accorde toute sa place à son enseignement. Considéré par l’auteur comme un Manifeste pour la reconnaissance d’une langue de France, cet ouvrage est aussi un plaidoyer pour l’ouverture culturelle et le plurilinguisme.
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