Cette charte élaborée par un comité scientifique avec la coopération de plusieurs organisations religieuses, présentée lundi soir par le ministre de l’Intérieur Giuliano Amato, proclame également "le droit à la liberté religieuse" et "l’égalité entre l’homme et la femme".
Elle affirme l’attachement à la "famille monogamique et veut éviter aux femmes de connaître l’humiliation de la polygamie", a souligné le président du comité scientifique, Carlo Cardia.
Obstacle
Le document de sept pages qui s’appuie sur les valeurs de l’Europe et de la Constitution italienne souligne qu’"il n’existe pas en Italie de restrictions sur les vêtements", précisant toutefois que "ne sont pas acceptables ceux qui couvrent le visage car ils empêchent de reconnaître la personne et sont un obstacle pour établir des rapports avec autrui". La charte condamne par ailleurs le terrorisme, l’antisémitisme et la xénophobie.
Invitation
Selon le ministre, ce texte servira de guide aux rapports entre le ministère et les différentes communautés religieuses présentes en Italie et devrait contribuer "à consolider l’islam italien", deuxième communauté religieuse avec plus d’un million de membres. La charte que les organisations religieuses sont invitées à signer "ne pourra être imposée à quiconque", a ajouté le ministre, soulignant qu’elle marquait le début d’un processus.
La principale organisation musulmane, l’Ucoii, a accueilli la charte plutôt fraîchement, bien qu’elle ait participé à son élaboration. "Le voile n’est jamais humiliant pour la femme", a déclaré son président Mohamed Nour Dachan, qui aurait en outre souhaité que le texte mentionne "le rôle positif de l’islam dans l’histoire de l’Europe".
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