
Le ministère de la Transition numérique et de la réforme de l’administration aura à charge la gestion des télécommunications lors de la coupe du monde 2030. Ainsi en a décidé le Comité marocain d’organisation du tournoi.
Au moment où la question de l’avenir du livre marocain est au coeur des discussions et qu’une certaine vision pessimiste subsiste dans les esprits des éditeurs, la question du livre numérique et sur Internet est plus que jamais à l’ordre du jour.
A nouvelles technologies, nouveaux espoirs. Les éditeurs marocains pourraient toujours se méfier d’Internet mais le Web est désormais une réalité. Il est devenu une vraie chance pour leurs livres et leurs auteurs. La gratuité et la piraterie sur Internet ne doivent pas leur faire baisser les bras car le Web pourrait bien sauver le livre marocain.
Les expériences de la presse écrite, de l’industrie musicale ne doivent qu’attirer leur attention. Les modèles économiques sont nombreux : du paiement au chapitre au paiement de l’intégralité du livre, les éditeurs marocains doivent être séduits par le Web. Internet est sans aucun doute, une chance pour vendre, communiquer et diffuser le livre et par la même la culture marocaine à travers le monde.
Croire que sur Internet tout est gratuit est une fausse idée. L’accès à Internet est gratuit mais le contenu sur Internet est bien payant. Tout se vend sur Internet ! Le marché du livre sur le Web ne cesse de croître et il se trouve être en croissance exponentielle. Le président d’Amazon Europe, premier cybermarchand des livres, CD, DVD, logiciels et jeux vidéos sur Internet ,estime que le canal Internet, à terme, va représenter près de 18% des ventes de livres d’ici 2008.
Les maisons d’édition, qu’elle qu’en soit leur taille, peuvent bénéficier d’Internet pour élargir leur lectorat et faire baisser les coûts de production. Le Web avec ses outils de recherche, ses liens hypertextes et ses pages HTML offre une vraie chance pour communiquer sur le livre. S’il nous arrive souvent de parcourir plusieurs kilomètres à la recherche d’un livre, les moteurs de recherche nous évitent ce parcours. Il suffit d’être connecté au réseau pour accéder à un moteur de recherche pour trouver son livre en faisant une recherche par titre, par auteur, par thème,…etc.
Les techniques marketing et publicitaires sur le Web seront le maillon fort de la communication sur le livre marocain. Le réseau des réseaux ne peut que séduire les lecteurs par l’information diffusée sur le livre au Maroc. Un autre grand avantage pour les éditeurs est qu’Internet leur offre un contrôle de la qualité des livres publiés et un ciblage et des mesures particulières du lectorat selon les sujets, les centres d’intérêt, les tranches d’âge, etc.
Le monde de la diffusion des livres s’est embarqué, bel et bien, dans la brèche ouverte par la presse dans les pays avancés. Les premières librairies en ligne ont ouvert la voie à une nouvelle forme de distribution : les catalogues en ligne sont nombreux et offrent des millions de titres. Sur Internet, le coût de diffusion est beaucoup moins élevé et les versions papiers des livres sont faits sur mesure et sur demande. Certainement Internet ne manque pas d’outils.
La diffusion du livre est le casse-tête de plusieurs éditeurs marocains. Internet sera une chance pour les éditeurs et les lecteurs marocains grâce aux facilités de diffusion offertes.
Aussi, Internet ouvre également des perspectives nouvelles pour l’édition des livres. Sur Internet, le prix et la qualité des livres ne sont pas un souci. D’un côté, le Web permet d’éditer des livres à prix modérés, avec des tirages moins élevés, le volume des livres n’est pas une contrainte.
Internet permet la possibilité d’une seconde vie à des livres difficiles d’accès, même ceux non réédités depuis de nombreuses années, grâce à une impression à mi-chemin entre la reprographie améliorée et l’offset largement simplifiée. Le livre sera désormais en deux versions : papier et numérique.
Un autre type de livre pourra se développer sur Internet : Le livre « vocal » qui peut lui aussi voir le jour comme étant le complément de l’écrit. Le livre ancien et d’occasion retrouvera aussi une autre « vie » sur Internet.
Il peut être revendu sur le Web à des prix abordables et adaptés au revenu des Marocains. Nombreuses sont les chances pour le livre marocain sur Internet.
L’enjeu est de taille. La première tâche à remplir est de créer des sites Web marchands, mais il est possible que les coûts financiers engendrés par ces sites marchands rendront difficile l’accès à la vente sur Internet. Pour cela, une structuration en réseau des librairies et des maisons d’éditions paraît dès lors indispensable, voire vitale pour répondre à ce défi.
Le succès de la tâche est aussi conditionné par une meilleure stratégie de communication englobant l’ensemble des médias et une implication de tous les acteurs du monde de l’édition.
Certes, les éditeurs marocains ne manquent pas d’idées mais c’est au lecteur de leur faire confiance et les encourager.
Libération - Abdessamad Moutei
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