Les cas de suicide augmentent au Maroc. Plus d’un millier de Marocains se sont donné la mort l’année dernière, selon l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) qui alerte sur un phénomène inquiétant.
Depuis le début du Printemps arabe, 100 personnes se sont immolées par le feu au Maroc, dont 20 sont mortes des suites de leurs brûlures, d’après une source du ministère de la Justice.
De nombreux Marocains ont eu recours à l’immolation par le feu depuis l’avènement du printemps arabe et le début des manifestations populaires dans le pays le 20 février 2011.
En deux jours seulement, trois citoyens se sont ainsi immolés par le feu début 2011. La première immolation avait eu lieu le 21 janvier à Casablanca. Le même jour, deux hommes s’étaient immolés par le feu à Beni Mellal et Smara.
Le 2 février, un jeune homme s’était aspergé d’essence pour tenter de s’immoler par le feu à Rabat devant le ministère de l’Education. Le 10 février, c’est à Benguerir qu’un homme meurt après s’être brûlé.
Fadoua Laroui, mère célibataire de deux enfants âgée de 25 ans, qui s’était brûlée vive le 19 février devant la mairie de Souk Sebt parce que sa demande de logement sociale avait été refusée, a été sans doute le cas le plus choquant d’immolation par le feu au court de l’année 2011 au Maroc.
Les deux dernières immolations en date furent celles de deux militaires retraités décédés après s’être immolés par le feu, le premier fin janvier au tribunal de première instance de Kalaât Sraghna et le deuxième devant le siège de la province de Berrechid le premier février.
Les raisons qui poussent à avoir recours à cet acte de désespoir varient. Les uns s’immolent pour protester contre une injustice, les autres pour revendiquer un droit ou un travail comme c’est le cas du diplômé chômeur Abdelwahab Zeidoun, qui s’était immolé par le feu fin janvier à Rabat et décédé quelques jours plus tard des suites de ses brûlures à l’hôpital Ibn Rochd, de Casablanca.
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