Maroc : de nouvelles mesures pour relancer le secteur immobilier
Le secteur de l’immobilier marocain, qui représente 14 % du PIB et 1 million d’emplois, est à l’agonie. Plusieurs acteurs du secteur ont proposé différentes mesures pour la...
Sévèrement impacté par la crise du covid-19, le secteur de l’immobilier au Maroc vit ses heures d’incertitude avec l’évolution de la pandémie. Face à l’inquiétude liée à la période post-covid, un expert du métier, William Simoncelli, directeur et fondateur de l’agence immobilière "Carré Immobilier", fait l’état des lieux et partage sa vision future du secteur.
Dans le cadre de “Culture Immo”, un podcast réalisé par l’agence, le directeur rappelle que l’impact de la crise sanitaire sur le secteur de conseil en immobilier d’entreprise a été “brusque et brutal” ! Selon le premier responsable de l’agence immobilière “Carré Immobilier”, cette situation peut se justifier par le fait que les professionnels se sont mis au télétravail du jour au lendemain, par prudence, sans être réellement prêts. Aussi, note-t-il que le secteur n’a pas subi un ralentissement, mais plutôt un arrêt net de l’activité, une baisse estimée à plus de 80 %, essentiellement due au confinement et aux difficultés de rencontrer les clients et de visiter les sites et chantiers immobiliers.
Revenant sur le digital, William Simoncelli, admet qu’il peut jouer un rôle d’amortisseur dans le contexte actuel, mais ne peut pas tout régler. À l’en croire, cette crise va avoir pour effet d’accélérer la transformation digitale des entreprises, concrètement et dans le contexte que nous vivons.
Quant à ses propres activités, il soutient que pour assurer la continuité, ensemble avec ses collaborateurs, ils ont mis en place des outils digitaux tels que la visioconférence ou les visites digitales. S’étant révélés efficaces au début de la crise, ces outils ne semblent pas constituer une alternative durable, souligne-t-il, tout en relevant que “ces outils digitaux accompagnent l’évolution de notre métier, mais ne remplacent pas ses fondamentaux”.
Face à l’incertitude du lendemain, William Simoncelli juge trop tôt d’établir un diagnostic précis au sujet de l’impact de la crise sur le marché. En l’absence de transaction, il est très difficile de prédire la façon dont vont réagir les prix, précise-t-il, estimant tout de même que la baisse des prix et le fait que l’achat immobilier ne soit plus considéré comme une priorité sont deux risques auxquels ferait face le secteur suite à la crise sanitaire. “Il existe une demande d’à peu près 2 millions de logements sur le royaume, ce qui est une bonne note d’espoir. Cependant, pour répondre à cette demande, il faut réellement comprendre le besoin et sortir du paradigme de l’inadéquation entre l’offre et la demande”, précise-t-il.
Aller plus loin
Le secteur de l’immobilier marocain, qui représente 14 % du PIB et 1 million d’emplois, est à l’agonie. Plusieurs acteurs du secteur ont proposé différentes mesures pour la...
Ces articles devraient vous intéresser :