Le célèbre chroniqueur condamné en vertu du code pénal, purge sa peine dans la prison Oukacha à Casablanca. Nini avait été poursuivi également pour avoir "méprisé des décisions de justice" et dénoncé des "crimes qui n’ont pas eu lieu".
Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch est formelle, l’emprisonnement de Rachid Nini par les autorités marocaines est en contradiction totale avec la liberté d’expression garantie par la nouvelle constitution.
D’après l’ONG américaine de défense des droits de l’Homme, le Maroc devrait abolir toutes les lois qui criminalisent "l’outrage et la diffamation" visant essentiellement des personnalités publiques.
Depuis son incarcération le 28 avril dernier, Rachid Nini a cessé d’écrire sa chronique. Il a même été remplacé par Abdallah Damoune, qui est désormais le nouveau directeur de publication du quotidien Al Massaa.
Malgré plusieurs demandes de liberté provisoire présentées par ses avocats, Rachid Nini n’avait pas été libéré. D’après HRW, il n’aurait même pas le droit d’écrire en prison.