"Il s’agit d’une décision surprenante mais courageuse", a-t-il déclaré dans une interview accordée à la radio tunisienne IFM, soulignant qu’elle n’est pas négative. Selon lui, cette décision s’explique entre autres par le changement de la scène géopolitique dans le monde et dans la région. "Face à une guerre alimentée par ceux qui jouent avec le feu (le régime militaire algérien), le Maroc a essayé les armes, les négociations... Il n’a d’autre choix que d’aller de l’avant", a-t-il ajouté, précisant que l’Algérie en guerre avec le royaume depuis 45 ans.
"Le régime militaire algérien voulait imposer de nouvelles frontières par la force, alimentant la logique de la carte coloniale. Il a pris des centaines de kilomètres du Sahara tunisien et essayé de faire de même avec le Maroc", a affirmé l’ancien ministre tunisien, déplorant le fait que tout le Maghreb, notamment les Algériens, souffrent de cette guerre.
Se penchant sur l’impact de cette décision, M. Ounaies se dit persuadé qu’elle n’affecterait pas la position du royaume à l’égard de la cause palestinienne. Il rappellera que le Maroc préside le Comité Al Qods depuis plus de 40 ans. "Le Maroc est l’un de ses plus fervents défenseurs", a-t-il assuré. Il a également fait remarquer que cette décision ne détruirait pas le projet de l’Union du Maghreb. Il a plutôt dénoncé le rôle de l’Algérie dans son obstruction.
Aux yeux de l’ancien diplomate tunisien, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara représente une avancée importante pour le royaume de la part d’un pays détenant le droit de veto au Conseil de sécurité de l’ONU. Selon lui, le Maroc essaie simplement de défendre la souveraineté sur ses territoires, tout comme ils l’étaient avant la colonisation.