Le Maroc est passé de « pays gay-friendly » à destination touristique moins sûre pour les lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres. Il y existe toutefois une sorte de tolérance.
Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle au Maroc a sanctionné l’opérateur Hit Radio Maroc pour avoir manqué à son obligation de maîtrise d’antenne. Le CSCA a relevé dans son verdict que les thèmes abordés lors de certaines éditions de l’émission "Libre Antenne" font appel à un débat, en interaction avec un jeune public, sur des questions socialement et culturellement sensibles.
Les échanges diffusés révèlent un défaut de maîtrise d’antenne, une légèreté inadmissible dans le traitement des sujets débattus et une atteinte à la dignité de certains participants, selon le CSCA.
Un avertissement a été adressé à l’opérateur en question qui doit verser, en outre, une amende de 100.000 dirhams et diffuser un message sur l’antenne en début de l’édition de l’émission incriminée notifiant la décision du CSCA.
"Libre antenne", émission basée sur le principe d’interaction, a comme toile de fond des questions brûlantes comme la consommation des stupéfiants, la fornication, le viol ou l’homosexualité.
Le CSCA a mis en garde, par ailleurs, que les questions sensibles et les phénomènes complexes nécessitent une bonne maîtrise d’antenne et une animation assistée par des professionnels, en vue de maintenir le contenu des débats à un niveau respectueux de l’audience et protecteur du jeune public.
Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur la libéralisation du paysage audio-visuel au Maroc en 2005, une dizaine de stations de radios privées ont vu le jour conformément à des cahiers de charges. Ces cahiers de charge ont été validés par la Haute autorité de communication audiovisuelle en sa qualité d’organisme officiel chargé de réguler le secteur dans le Royaume chérifien depuis 2003.
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