Plusieurs personnalités connues au Maroc ont été présentées aujourd’hui devant le procureur dans le cadre de liens avec un gros trafiquant de drogue. Parmi ces individus, un président de club de football.
Hind Dehiba, recordwoman de France du 1.500 mètres, a été contrôlée positive à l’EPO. L’échantillon A de l’athlète présente des traces d’EPO et a été déclaré positif par le laboratoire anti-dopage de Châtenay-Malabry.
Fodil Dehiba, mari et entraîneur de l’athlète, a été mis en examen le mois dernier pour trafic de produits dopants après son arrestation à l’aéroport de Roissy en possession de fioles d’hormone de croissance.
Hind Dehiba, Marocaine naturalisée française en 2004, et un autre athlète, arrêté avec le couple et dont l’identité n’a pas été divulguée, n’avaient en revanche pas été poursuivis, la loi française ne réprimant pas l’usage de produits dopants.
Suite à la découverte des produits, Hind Dehiba avait subi un contrôle antidopage ordonné par l’Agence française de lutte contre le dopage.
Quand il a été arrêté, le couple Dehiba revenait d’Albuquerque, aux Etats-Unis, où il séjournait depuis novembre dernier pour un stage d’entraînement.
Hind Dehiba s’était déjà fait remarquer dans les milieux de l’athlétisme pour avoir décliné une sélection nationale pour la Coupe d’Europe en juin 2006, évoquant une tendinite, démarche qui avait suscité une procédure devant la fédération.
Les poursuites à l’encontre de son mari ont été jointes, par le biais d’un réquisitoire dit "supplétif" délivré par le parquet de Paris, à une première information judiciaire ouverte depuis l’été dernier et concernant des faits de dopage dans le milieu du demi-fond français.
Ce premier dossier fait suite aux contrôles positifs subis l’an dernier par Latifa Essarokh et Nordine Gezzar. Tous deux ont été suspendus deux ans.
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