L’opération Marhaba 2024 dédiée aux Marocains résidant à l’étranger, qui s’est déroulée du 5 juin au 15 septembre, a permis à plus de 3 millions de passagers de transiter par les ports marocains.
Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) est enfin constitué. Il compte 37 membres désignés par le Souverain. Son président sera Driss Yazami, un militant des droits de l’Homme, actuellement secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme. Sa nomination ainsi que celle de Abdellah Bouffous en tant que SG du CCME, est survenue vendredi dernier, jour de l’Aïd al Adha, et pour un mandat de 4 ans. Mais pour les prochains mandats, le Conseil devra élire lui-même ses membres.
Toutefois, l’actuel Conseil est doté de toutes les compétences pour compléter le nombre de ses membres, les ramenant ainsi à 50 comme le permettent ses statuts, et ce tout au long de son mandat. Il sera par ailleurs constitué de membres observateurs choisis parmi les autorités gouvernementales, les organismes et institutions concernées par les questions d’immigration, les Conseil supérieur des oulémas au Maroc et ceux des Marocains résidant à l’étranger.
Parmi les missions qui seront affectées au Conseil, figure la contribution à l’élaboration d’une stratégie d’immigration qui prendrait en considération l’ampleur du phénomène et la rapidité de son développement ainsi que les spécificités à chaque région du monde. Une large vision que permettra la diversité des horizons des membres du Conseil. Trente et un d’entre eux sont installés dans différents pays de l’Union européenne, les six autres viennent du Canada, Etats-Unis, Sénégal, Algérie et Emirats Arabes Unis.
Le conseil sera aussi chargé de défendre les droits et intérêts des ressortissants marocains à l’étranger, et de renforcer leurs liens avec leur ville ou village d’origine. Ce sont, pour le moment, les grandes lignes de ce qui est attendu du CCME.
Il sera pour cela doté de larges compétences, indiquent les communiqués officiels sans donner de détail. Ce sera à Driss Yazami de les préciser une fois qu’il se prononcera sur sa nouvelle nomination. Pour rappel, Driss Yazami, président du CCME, est né en 1952 à Fès. Ce diplômé en journalisme au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris, a commencé très tôt à s’intéresser à la question de l’immigration. Il a en effet occupé les postes de délégué général de « Génériques », une association spécialisée dans l’histoire de l’immigration en France, et puis de rédacteur en chef de la revue
« Migrance ». Yazami s’est également distingué par son militantisme pour les droits de l’Homme. Il a commencé au sein de l’extrême-gauche marocaine dans les années 70 avant de s’exiler en France où il a été vice-président de la Ligue française des droits de l’Homme (LDH), et il est un ancien membre du comité exécutif du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme.
Driss Yazami a, par ailleurs, participé à la rédaction de plusieurs ouvrages, notamment « Pour les droits de l’Homme », « Les Etrangers en France » et « Le Paris arabe ».
L’Economiste - I. M.
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