La proposition de partition du Sahara formulée par l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, lors d’un exposé devant le Conseil de sécurité n’est pas du goût de Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la...
Une nouvelle crise diplomatique a éclaté entre l’Espagne et le Royaume-Uni autour de Gibraltar, territoire britannique situé au sud de l’Espagne. Au Maroc, l’on observe en silence cette réaction étonnante de la péninsule ibérique, qui elle-même refuse d’aborder la question de Sebta et Melilla, deux enclaves au nord du Maroc sous occupation espagnole depuis plusieurs siècles.
Ce coup de sang diplomatique, provoqué par l’annonce de la prochaine visite du prince Andrew, fils de la reine d’Angleterre, le 11 juin prochain à Gibraltar, a été suivi par le refus de la reine Sofia d’Espagne de prendre part au Jubilé de Diamant d’Elisabeth II.
En Espagne, le gouvernement Rajoy exploite la fibre nationaliste de ses électeurs, en leur rappelant le vieux slogan "¡Gibraltar, español !", car en ces temps de crise, récupérer Gibraltar sortirait relativement l’Espagne du bourbier dans lequel elle est empêtrée depuis 2008.
A Gibraltar, d’après un référendum organisé en 2002, 98,48% des habitants souhaitent rester sous souveraineté britannique et préserver leurs avantages fiscaux. Le référendum proposait aux Gibraltariens de choisir pour une souveraineté commune entre le Royaume-Uni et l’Espagne, sur cette presqu’île de 7 km².
Mais les Espagnols ne veulent pas lâcher prise. Le quotidien britannique "The Times" parle même d’un possible conflit armé entre l’Espagne et la Grande Bretagne.
Depuis quelques temps d’ailleurs, les chalutiers espagnols interdits de pêche sur les côtes de la petite colonie, sont escortés par la garde civile pendant leurs sorties en mer gibraltarienne. Un porte-parole du gouvernement local, craint lui une intervention de la Royal Navy, dans le cas où la garde civile continue à escorter ces pêcheurs.
L’Espagne se refuse à son tour à toute discussion autour de Sebta et Melilla. Pourtant la péninsule ibérique qui renforce ses bases militaires au sud de l’Espagne, affaiblit Sebta, mais aussi Melilla, aussi bien sur le plan militaire qu’économique.
Fort de l’appui des Etats-Unis et de la France, le Maroc est lui appelé à jouer un rôle de médiateur dans le détroit de Gibraltar, dont le contrôle lui a été cédé par l’Espagne.
Sur internet, on plaisante de la situation en invitant l’Espagne à vendre Sebta et Melilla au Maroc pour faire face à la crise économique, car elle n’a aucune chance de récupérer Gibraltar.
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