
Débuté le 12 mars au Maroc, le ramadan, l’un des cinq piliers de l’islam, se profile pour de millions de Marocains. Quand aura lieu l’Aïd El Fitr cette année ?
Encore une personnalité qui invite Emmanuel Macron à donner une position claire et tranchée sur le débat de la laïcité qui agite avec force depuis quelques mois la France. Gérard Larcher, Président du Sénat, dans le Journal du Dimanche (JDD), appelle à légiférer sur la question des accompagnatrices scolaires tout en rappelant qu’il faut "défendre" la liberté de "porter une kippa, une soutane, une croix ou un voile dans l’espace public".
C’est dans une interview accordée au JDD que le Président du Sénat a estimé que depuis deux ans des questions cruciales touchant l’Islam ont été passées sous silence, brimant ainsi les musulmans de bonne volonté, « laissant le champ libre à des formes de radicalité ».
Gérard Larcher appelle Emmanuel Macron à « clarifier les choses » sur le sujet de la laïcité. Pour lui, la question sur le port du voile est une affaire de tous et on ne peut s’y soustraire en répondant, « Ce n’est pas mon affaire », comme l’a fait le Président de la République. « Pas question d’entrer dans une forme de prohibition. C’est donc mon affaire d’élu et de législateur, tout comme c’est notre affaire à tous que l’école soit d’une neutralité absolue », a-t-il clamé.
Pour le Président du Sénat, deux raisons majeures expliquent le fait que certains Français soient choqués de voir des femmes voilées dans la rue. Il y a, d’un côté, la naissance d’un islam politique contraire aux valeurs de la République et, de l’autre côté, le fait que l’islam de France n’ait pas encore réussi à trouver sa place.
Il citera Aristide Briand, qui a dit que « la loi doit protéger la foi aussi longtemps que la foi ne prétend pas dire la loi ». « Le législateur ne peut pas jouer les Ponce Pilate », a-t-il déclaré. Pour lui, dans ce débat, la République doit avoir le courage de dire ce en quoi elle croit.
Sur la question concernant le port de voile des accompagnatrices scolaires, Gérard Larcher, sur le JDD, pense qu’il faut que le législateur éclaircisse la loi, sinon des chefs d’établissement se retrouvent face à des responsabilités que les politiques n’ont pas le courage d’assumer. « Il est clair que nous avons trop souvent reculé en acceptant l’inacceptable ».
Le Président du Sénat pense qu’il faut légiférer, de manière apaisée, mais claire et courageuse, dans la continuité du débat entamé il y a quelques mois au Sénat, lors de l’examen du projet de loi sur "l’école de confiance".
« Il faut revenir aux fondamentaux de la loi de 1905 et cesser de se dérober, il faut des actes. Il faut aussi que la loi soit strictement appliquée sur l’ensemble du territoire. Et, il faut que le Président de la République s’exprime », a-t-il déclaré au JDD.
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