La galère d’un couple de retraités français confiné dans un camping-car au Maroc

Un couple de retraités, originaires de Luzech, se retrouve coincé dans un camping-car de 10m² non loin de Tanger depuis plus de deux mois. Après plusieurs tentatives, Yves, 80 ans, et Fernande, 75 ans, espèrent rallier Gênes, le 1er juin.

Les deux retraités avaient quitté Luzech, fin janvier. "On a d’abord traversé l’Espagne en camping-car. À ce moment-là, il n’y avait que très peu de cas de coronavirus. Puis, on a passé un peu de temps au Maroc, jusqu’à la fin du mois de février", raconte à La Dépêche Yves Safourcade. Seulement, les choses se compliquent par la suite. Le bateau qui devait les transporter de Tanger vers l’Espagne, a été annulé en raison de la fermeture des frontières.

Le couple se trouve finalement coincé dans un camping situé au bord de la mer, à deux heures de route de Tanger, avec d’autres camping-caristes estimés à 300, précise la même source. Tous veulent rentrer en France et s’impatientent. "On n’arrive pas à joindre les ambassades et les consulats. Heureusement, il y a d’autres Français dans la même situation que nous dans le camping. On se soutient et on s’entraide", confie Yves.

Si certains touristes ont eu la chance de monter à bord d’un bateau pour rentrer chez eux au moment où les annulations de ferry se sont multipliées, ce n’est pas le cas du couple Lotois. "Certains ont pu profiter de bateaux pour rentrer, des Britanniques, des Allemands et mêmes de Français", explique l’octogénaire. Ils tentent à nouveau leur chance en achetant un billet s’élevant à 600 € pour deux, pour un Tanger-Gênes prévu le 1ᵉʳ juin.

Pendant ce temps, leur petite fille Émilie, qui se trouve à Montpellier, s’inquiète. "Ils ne veulent pas nous inquiéter, mais on sait qu’ils en ont marre. Ils vivent dans un camping-car de 10m² ; il fait chaud. Heureusement, ils ont la clim ; mais ma grand-mère a été opérée récemment et a un traitement à prendre pour les yeux régulièrement", fait-elle savoir.