"Dès demain, toute personne ou groupe qui voudra faire pression sur les agents des services publics, quelqu’un qui refuse de se faire soigner par une femme ou qui refuse l’enseignement d’un professeur, pourra être poursuivi et condamné jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende", a déclaré le ministre dans une interview accordée au journal La Voix du Nord. Au dire de M. Darmanin, il s’agit de l’une des propositions consignées dans le "projet de loi visant à renforcer la laïcité et conforter les principes républicains".
À l’en croire, le projet de loi doit arriver devant le Conseil d’État entre mercredi 4 novembre et vendredi 6 novembre. "Nous regarderons ses remarques pour présenter un texte indiscutable juridiquement en conseil des ministres, le 9 décembre", a-t-il dit.
Lors de l’interview, le ministre s’est penché sur le quadrillage du pays par les forces de l’ordre comme réponse à la menace terroriste. Il a mis l’accent sur "le devoir de vigilance de tous les Français, qui peuvent entendre une conversation, repérer des apologies du terrorisme sur les réseaux sociaux". Pour lui, chaque Français "peut être une vigie de la société".
"C’est une guerre culturelle que nous menons. La lutte contre l’islam radical se joue à l’école de la République, dans les services publics pour refuser les comportements communautaristes, sur Internet, laboratoire de la haine, dans les associations et les lieux de culte", a martelé M. Darmanin.