Ils sont une trentaine de sans-papiers à séjourner dans le CRA presque vide, rapporte Le Parisien. Selon la même source, ils ont démarré une grève de la faim pour alerter l’opinion sur leurs conditions sanitaires. "Il y a des gens qui toussent. Personne n’a de masques, de gants, de gel hydroalcoolique. Même pas les policiers", confie Symphorien, Congolais de 51 ans, arrêté à l’aéroport de Roissy. Ces sans-papiers ne désirent qu’une seule chose : une remise en liberté.
Selon la Cimade, il y a toujours de nouveaux arrivants dans ce centre. "Ce sont presque uniquement des sortants de prison, qui restent sous la menace des mêmes risques sanitaires que le reste de la population. Pas de savon non plus en quantité suffisante ; ils ne peuvent pas se laver régulièrement les mains", raconte cette association qui n’assure qu’une permanence téléphonique depuis l’éclatement de la crise sanitaire mondiale.
À en croire l’association, certains sont là depuis janvier. "Or, la rétention ne peut être possible que si la perspective de renvoi est à brève échéance, dénonce la Cimade. On les laisse en rétention alors qu’il y a peu de probabilité qu’ils soient renvoyés, vu qu’Orly est fermé et que le trafic à Roissy est en nette diminution".