Abdenbi Choua et son avocat
La sentence a été prononcée hier soir par les assises de l’Hérault, où Abdenbi Choua était jugé depuis lundi dernier pour le meurtre de sa femme Khadija, retrouvée morte le 17 septembre 2014 dans sa cuisine.
Appelé à la barre hier pour convaincre les jurés de son innocence, l’homme a maintenu sa version : « je suis innocent, je vous demande ma liberté, je suis innocent », selon le journal Midi Libre.
De son côté, l’avocat de la famille de la victime a parlé de l’horreur absolue. « Nous sommes face à l’horreur absolue, il la défigure, il la martyrise, il n’a pas accepté qu’elle puisse avoir un peu de liberté, c’est un mari tout puissant et dominateur qui ne pouvait pas accepter le départ de cette femme (..) Je vous demande de le condamner à 30 ans de réclusion criminelle c’est la peine qui correspond à ce crime ignoble, sauvage, inhumain ».
Le jour du drame, il avait emmené ses enfants à l’école avant de se rendre à son lieu de travail. Vers 12h30, il reçoit un appel de la maîtresse pour lui dire que sa femme n’est pas venue chercher les enfants à l’école. Il affirme ensuite aux enquêteurs s’être rendu chez lui avant de découvrir sa femme dans une mare de sang, mais la police le soupçonne très rapidement d’être l’auteur du meurtre « car il n’y a pas d’effraction et le comportement du mari est étrange. »
« En arrivant du Maroc elle était persuadée de vivre à l’occidentale, ça n’a pas été le cas. Sa liberté était contrôlée et ce n’est pas ce qu’elle attendait », expliquait en début de semaine l’avocat de Khadija à France Bleue.