Ahmed el-Fatmi, qui prêchait dans une salle de prière de la cité de la Grande-Borne à Grigny, au sud de Paris, depuis plus de 10 ans, s’était fait remarquer par ses propos discriminatoires contre les juifs, les femmes, et les non-musulmans. L’imam, qui était l’un des prêcheurs "les plus virulents" de l’Essonne, s’était calmé depuis une première décision ordonnant son expulsion, contre laquelle il avait fait un recours devant le tribunal administratif, lequel a été rejeté. L’homme n’était plus réapparu depuis le rejet de ce recours, en juillet, jusqu’au mois de septembre.
Les autorités marocaines ont mis un certain temps avant d’accorder le laisser-passer nécessaire à l’expulsion.
Ahmed el-Fatmi, quant-à-lui, nie avoir tenu les propos qui lui sont reprochés, et se dit "persuadé qu’il s’agit d’un complot" contre sa personne "et contre tous les musulmans de Grigny", et affirme ne pas être un imam.
Son avocat, qui conteste les accusations portées contre son client, a déposé un recours devant le Conseil d’Etat afin de faire annuler l’arrêté d’expulsion.