
Quelque 431 000 migrants, dont 31 000 Marocains, ont été expulsés du territoire de l’Union européenne (UE) en 2022, selon un récent rapport d’Eurostat intitulé « Migration et asile en Europe 2023 ».
Selon une étude de l’Institut national d’Études démographiques (INED), les personnes nées de parents immigrés, en particulier, les Nord-africains, ont 1,7 fois plus de risques de décéder avant l’âge de 65 ans. Certains facteurs sont à l’origine de cette hypothèse.
L’espérance de vie des personnes, nées de parents marocains, algériens ou tunisiens, est faible par rapport à celle des gens originaires du sud de l’Europe. Le phénomène des disparités sociales y joue un rôle principal, de par son impact sur la santé et sur la qualité de vie.
L’étude s’est basée sur un échantillon significatif de personnes, âgées de 18 à 64 ans, dont les parents sont originaires des pays de l’Afrique du Nord et d’Europe. Initié en 1999, "le suivi des mortalités a été effectué par le biais d’enregistrements de décès couplés jusqu’en 2010".
Les niveaux de mortalité de la nouvelle et de l’ancienne génération d’immigrés ont été comparés à un échantillon de référence. L’étude a démontré que la probabilité de mourir des personnes nées d’immigrés nord-africains est de 276/1000, contre 162/1000 pour celles nées de parents sud-européens.
Cette probabilité concerne les hommes plutôt que les femmes. Les résultats de l’étude imputent la responsabilité du taux de mortalité élevé à l’accès aux soins, au statut socio-économique inférieur, aux comportements préjudiciables à la santé (tabac, alcool) et au stress chronique dû à la discrimination quotidienne. La situation professionnelle est également pointée du doigt dans le Rapport.
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