Fouad Chouki, âgé de 26 ans, a été mis en examen et écroué mardi soir pour le viol d’une jeune fille de 15 ans (DNA d’hier). Les faits se seraient produit samedi soir à Lingolsheim. « Fouad Chouki conteste les faits, rapporte son défenseur Me François Rulhmann. Il connaissait cette jeune fille, comme beaucoup d’autres jeunes du quartier. Il a indiqué l’avoir croisée, et saluée, le jour des faits, juste avant de rejoindre sa compagne. Mais il affirme que rien ne s’est passé ». La compagne de l’ancien coureur aurait confirmé aux enquêteurs avoir passé une partie de la soirée avec lui.
« Il n’y a pas de preuve », poursuit l’avocat, pour qui seules les « analyses ADN » établiront ou non la responsabilité du sportif. Les résultats des tests devraient être connus en début de semaine prochaine.
Seul « un coup de folie »...
« Fouad Chouki est un garçon gentil, intelligent. Il est unanimement apprécié. C’est un exemple pour tous les jeunes de la cité... », a souligné Me Rulhmann, avant d’ajouter : « S’il y a eu quelque chose, ça ne peut être qu’un coup de folie dans un moment d’égarement. »
Le 27 août 2003, le coureur de demi-fond avait défrayé la chronique après avoir été contrôlé positif à l’érythropoïétine (EPO), à l’issue de la finale du 1500 m des championnats du monde à Saint-Denis. Suspendu pendant 24 mois, malgré ses dénégations, - peine ramenée à 18 mois -, le coureur strasbourgeois avait songé à une reconversion dans le football. Ses espoirs avaient rapidement été déçus par le Conseil de prévention de la lutte contre le dopage (CPLD), qui étendait le 15 mars dernier la sanction aux autres sports.
L’athlète avait ensuite introduit un recours devant le conseil d’Etat. Lequel ne s’est toujours pas prononcé. « Fouad attendait la décision en juillet. Ne voyant rien venir, il s’est effondré. »
Me Rulhmann a revu un bref instant le coureur samedi, quelques heures avant les faits présumés. « Il était revenu du Maroc, l’avant-veille. Il était épuisé, anxieux... dans un état épouvantable », insiste l’avocat, qui évoque « la persistance de crises d’asthme ». Avant de conclure : « c’est un garçon brisé, qui a perdu toute confiance en son avenir ».