Appel à la normalisation du trafic frontalier Maroc-Melilla
Eduardo de Castro, président de l’enclave de Melilla, appelle le gouvernement espagnol à négocier avec le Maroc un retour total à la normale au niveau du trafic frontalier.
Deux ans après la fermeture de Sebta et Melilla à cause notamment de la contrebande, l’avenir économique de ses deux villes semble hypothéqué.
Plus de contrebande à Fnideq, Nador ou dans les villes avoisinantes. Plus de présence de commerçants qui traversaient quotidiennement Sebta et Melilla. Depuis la fermeture de ces deux villes en mars 2020, la fin de la contrebande se précise de plus en plus au grand dam des familles surtout les « femmes mulets » qui sont en première ligne de ce commerce illicite. Selon les estimations, ce commerce générait plus de 1,5 milliard d’euros de revenus pour les deux villes, mais faisait perdre annuellement entre 360 et 540 millions d’euros en droits de douane au fisc marocain.
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Du côté espagnol, les autorités de Sebta et Melilla ont fait de la modernisation des deux passages une priorité, mais la réouverture de ces villes n’est pas pour demain. Afin de gérer les aspects commerciaux, sociaux et sécuritaires liés à la fin de la contrebande, une commission interministérielle a été mise en place pour dresser une feuille de route, rapporte Al Ahdath al Maghribia.
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Du côté marocain, différents projets axés notamment sur les atouts forestiers et marins des villes du Nord ont été mis en œuvre pour soutenir la population qui vivait de cette contrebande. Certaines femmes s’investissent déjà dans l’entrepreneuriat, avec le soutien des autorités locales, tandis que d’autres sont parmi les bénéficiaires du Programme d’initiatives économiques intégrées qui s’étalent jusqu’en 2023, du programme d’inclusion par les activités économiques, du programme du ministère de la Solidarité consacré au développement régional ou encore du Programme de développement de l’économie solidaire.
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