Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.
L’équipe du film « Indigènes » projeté jeudi, dans le cadre du Festival de Cannes, a monté les marches du Palais du festival, entourant trois anciens combattants, un Algérien, un Marocain et un Français, longuement applaudis par l’assistance.
Réalisé par le cinéaste franco-algérien, Rachid Bouchareb, « Indigènes » traite de la participation de dizaines de milliers de tirailleurs, goumiers et tabors algériens, marocains et tunisiens à la libération de la France et à la campagne d’Italie, lors de la Seconde guerre mondiale.
Ce film qui a été chaleureusement accueilli à l’issue de la première projection réservée à la presse, aborde pour la première fois le sujet de la participation des anciens combattants à la libération de la France du joug du nazisme.
Il traite également de la question de la revalorisation des pensions des anciens combattants, un dossier non encore réglé. Ce sujet est revenu sur le devant de la scène en 2004 avec la commémoration du 60-ème anniversaire du débarquement de Provence.
« Indigènes », dont les rôles principaux ont été attribués à Jamel Debbouze, Rochdy Zem, Sami Bouajila et Sami Nacéri, tous des acteurs d’origine maghrébine, est projeté au moment où la France s’apprête à adopter un projet de loi sur l’immigration qui durcit les conditions d’entrée et de séjour sur son territoire.
L’écriture du scénario s’est faite après de longues recherches dans les archives et le recueil de témoignages dans plusieurs pays.
MAP
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