Le mouvement a tenu à dénoncer les agissements de certains sites proches de l’État marocain envers les militantes associatives et politiques et les journalistes. Celles-ci seraient victimes de diffamation et d’intimidation durant leur activité.
Dans un communiqué datant du 2 mars, le mouvement khmissa a affirmé qu’alors que « la majorité des organisations des droits de l’Homme mènent une campagne internationale pour lutter contre la violence envers les femmes, et inciter les nations à prendre des mesures dissuasives, les femmes marocaines font face à une forme ignoble de violence, celle de l’atteinte à leur vie privée et à leur réputation ».
À en croire les militantes du mouvement Khmissa, l’État marocain serait le principal instigateur de ces actes. Celui-ci « utilise des médias pour lancer des campagnes diffamatoires contre les militantes associatives et politiques, afin de les tuer de manière symbolique et de minimiser leur influence sur la scène publique ».
« La violence psychologique et symbolique est tout aussi dangereuse que celle matérielle », a souligné le mouvement, précisant que « les militantes politiques et des droits de l’Homme, ainsi qu’un bon nombre de journalistes sont soumises à un chantage ignoble à travers la publication de données erronées sur leur vie privée et intime. Même leurs familles et proches ne sont pas épargnés ».
Pour appuyer leur requête, plusieurs extraits et modèles d’articles diffamatoires ont été soumis à l’organisation des Nations Unies, accompagnés d’une liste exhaustive des femmes victimes de ces agissements ainsi que des témoignages des organisations marocaines des droits de l’Homme.