Au Maroc, le nombre de mariages a considérablement baissé, tandis que les cas de divorce ont enregistré une forte hausse au cours des quinze dernières années. C’est ce qu’indique le Haut-commissariat au plan (HCP) dans un récent rapport.
Plusieurs associations féminines marocaines ont demandé, lors d’un colloque sur les violences conjugales organisé hier à Rabat, une remise à plat de toutes les lois discriminatoires envers les femmes.
Pour les participants, l’arsenal juridique actuel est incapable de protéger efficacement la femme et prévenir l’impunité de l’auteur des violences. Ce constat est partagé par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), qui a déploré l’existence au sein du cadre juridique marocain de diverses formes de discrimination à l’égard des femmes, exprimant la volonté de son organisation à contribuer à l’égalité entre les deux sexes.
Pour Asmae El Mehdi, qui fait partie d’un collectif regroupant 23 associations féministes, il faut une révision totale des lois nationales, à commencer par le code pénal lui même, avec pour objectif d’éliminer toutes les dispositions "humiliantes pour la femme".
Pour sa part, Fatima Zahra Baba Hmed, conseillère de la ministre de la Solidarité et de la famille Bassima Hakkaoui, a déploré l’insuffisance de l’arsenal juridique protégeant la femme, tout en insistant sur le rôle que doit jouer l’Etat dans "l’éducation et la prévention pour éviter les comportements dégradants et la violence envers les femmes.
Et il y a urgence. D’après les statistiques du Haut Commissariat au Plan (HCP), plus de 60% des femmes âgées de 18 à 64 ans, souffrent d’une manière ou d’une autre d’une forme de violence physique ou morale.
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