Malgré les actions mises en œuvre par les autorités marocaines, le phénomène de marchands ambulants, communément appelés "ferrachas", résiste au temps.
La fermeture définitive de Bab Sebta préoccupe le gouvernement au plus haut point. Cependant, les nombreuses implications qu’une telle décision doit prendre en compte, exigent qu’elle soit bien mûrie.
Pour le gouvernement, l’heure n’est pas encore à une décision tranchée, sur la question d’une fermeture définitive de ce point de passage, qui prend en compte des milliers de personnes ainsi que de nombreux centres urbains. Néanmoins, la question de la fermeture de ce passage "est à l’étude, le gouvernement est en train de l’examiner et lui accorde une attention particulière", a d’ailleurs déclaré jeudi, à nos confrères du quotidien Al Massae, El Hassan Abyaba, ministre de la Culture, de la jeunesse et des sports, porte-parole du gouvernement, à l’issue du dernier conseil de gouvernement.
D’après El Hassan Abyaba, l’Exécutif est surtout en train d’étudier "les raisons qui pourraient le pousser à décider de maintenir son ouverture, ou à opter pour une tout autre décision". En clair, il s’agit là d’une question très délicate. D’ailleurs, rappelle le quotidien, la fermeture provisoire avait causé de nombreux désagréments. En effet, "on y voit transiter chaque jour, de milliers de personnes qui s’adonnent à la contrebande vivrière, mais également les commerçants des villes limitrophes", fait observer le quotidien.
Par ailleurs, d’après les statistiques officielles, plus de 3 500 femmes s’adonnent à cette activité, faisant des allers-retours entre F’nideq et Sebta dans des conditions inhumaines, précise le quotidien qui évoque les nombreux décès causés du fait des bousculades à ce point de passage.
Faut-il le rappeler, plusieurs recommandations avaient été faites par la mission parlementaire de " prospection sur la situation des enfants négligés et des femmes-mulets au point de passage de Bab Sebta". Les parlementaires, membres de la commission, ont notamment plaidé pour une véritable alternative économique, en offrant des avantages incitatifs pour les activités génératrices d’emplois dans les deux provinces. Cela, en veillant au " lancement d’une zone industrielle sur le moyen terme susceptible d’absorber les femmes qui s’adonnent à la contrebande vivrière", souligne la même source.
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