Brandissant des pancartes comme « Pas de ça chez nous » ou encore « A bas Femen », les manifestants, parmi eux beaucoup de femmes, entendaient protester contre ce que une majorité de Marocains appellent une provocation contre les valeurs sacrées du pays, c’est à dire l’Islam. « On ne peut pas accepter que ces filles se déshabillent devant un symbole religieux qui a une histoire ancestrale », s’est insurgé un manifestant interrogé par l’AFP.
Mardi, deux femmes du Femen ont posé brièvement seins nus devant la Tour Hassan de Rabat avant de prendre la fuite. Quelques heures plus tard, elles ont été arrêtées par la police alors qu’elles tentaient de quitter le pays via l’aéroport de Rabat - Salé. Les deux jeunes femmes ont été expulsées du Maroc et ne pourront plus jamais y remettre le pied. Une ressortissante espagnole, accusée d’avoir préparé cette action avec les deux Françaises, a également été expulsée.
Mercredi, ce sont deux Marocains qui ont été arrêtés par la police après s’être embrassés au même endroit. Contrairement aux membres du Femen, les deux jeunes ont été arrêtés et sont poursuivis pour « outrage public aux mœurs ». « Ces manœuvres de provocation et de harcèlement (...) ciblent les fondements socio-religieux de la société marocaine et tentent de porter atteinte à la moralité publique », a expliqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.