Faouzi Bensaidi à la Mostra de Venise

29 juillet 2006 - 10h10 - Culture - Ecrit par : Bladi.net

le nouveau film "www- What a Wonderful World ", de Faouzi Bensaidi, a été retenu par la 63e Mostra de Venise qui aura lieu du 31 août au 9 septembre dans la section Venice Days.

Cette information nous conforte sur l’excellente vitalité de ce cinéaste qui a su trouver, dès ses débuts, le chemin de la consécration et de la réussite. On se rappelle l’accueil enthousiaste qui lui a été consacré, lors du 56e Festival de Cannes pour son film Mille mois et les deux prix qu’il a pu rafler, celui du prix "Premier regard" et celui du ministère français de la Jeunesse. Cette consécration cannoise est le fruit d’un travail patient et rigoureux.

Encensé une première fois à Cannes, en 2000, pour « Le Mur », un court-métrage particulièrement réussi, le cinéaste avait noué très tôt avec les honneurs et les prix.

En 1998, à la Biennale de Cinéma à l’Institut du Monde Arabe de Paris, Faouzi Bensaidi avait présenté son premier court-métrage, La falaise. Le film, projeté de festival en festival, avait reçu, au total , vingt-trois prix

Acteur de formation, Faouzi Bensaidi, né en 1968 à Meknès, a obtenu son diplôme en 1990 à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle (ISADAC) de Rabat. Il entre en 1994 au Conservatoire d’Art Dramatique de Paris, qui lui offre une sorte de passerelle avec la FEMIS, la fameuse école française de cinéma. Il suit alors le cours de scénario de Jean-Jacques Carrière, dans la perspective de devenir, à terme réalisateur. Il débute au cinéma en tant qu’acteur, dans Mektoub de Nabil Ayouch. Bensaïdi campe le rôle d’un inspecteur de police, en prise sous le règne précédent avec une affaire de moeurs et de pouvoirs. En 1999, l’acteur joue dans un film d’André Téchiné dont il signe également le scénario. « Loin » , dont l’action, se situe entre la France et le Maroc, prend en ligne de compte l’exigence d’honnêteté de Téchiné et le point de vue marocain.

Même si Faouzi Bensaïdi estime que sa place est derrière la caméra, il n’hésite pas à franchir le pas et à incarner des rôles forts. En 2002, il tient, ainsi, le rôle d’un voyageur dans « Le cheval de vent » de Daoud Aoulad Syad. Mais ce petit intermède dans sa vie de cinéaste ne l’empêche pas d’aller au bout de ses projets. Ainsi, pour Mille mois, son premier long métrage, il a su patienter suffisamment pour réunir les fonds nécessaires pour la réalisation de son film. Celui-là a, en effet, nécessité un montage financier dans lequel le Maroc, la France, la Belgique se sont impliqués ainsi qu’un distributeur important - MK2 - et la maison de production Gloria Films.

Financé parle Maroc, la France et l’Allemagne, "www- What a Wonderful World " est l’histoire d’une ville et de quelques-uns de ses habitants. Le réalisateur nous propose sa manière personnelle de regarder le monde et les êtres. « Casablanca, une ville de contrastes, moderne et archaïque. Kamel est un tueur à gages qui reçoit ses contrats par Internet. Il a coutume d’appeler Souad, une prostituée occasionnelle, pour faire l’amour après ses exécutions. C’est souvent Kenza qui décroche. Elle est agent de la circulation, responsable du plus grand rond-point de la ville. Bientôt, il tombe amoureux de cette voix et part à sa recherche. Hicham, un hacker professionnel qui rêve de partir en Europe, infiltre par hasard les contrats de Kamel... », peut-on lire dans le synopsis. A la Mostra de Venise, le réalisateur, comme à son accoutumée, ne pourra qu’être distingué.

Khadija Alaoui - Libération

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Festival - Venise - Faouzi Bensaïdi

Ces articles devraient vous intéresser :

Douzi : un adieu à la scène musicale ?

À 39 ans, le chanteur marocain Abdelhafid Douzi pourrait rapidement tirer un trait sur sa carrière musicale. Il a par ailleurs annoncé qu’il se retirait du jury de l’émission « Star Light », dédiée à la découverte de talents musicaux.

Cible de critiques, Saïda Charaf répond

Critiquée par certains de ses pairs pour sa participation régulière à la plupart des événements artistiques et festivals d’été, la chanteuse Saïda Charaf a déclaré qu’elle jouit de sa notoriété et du fruit de ses efforts.

Des artistes marocains crient à l’injustice

L’artiste Chaimae Abdelaziz a dénoncé la politique d’exclusion des festivals et soirées culturelles dont elle se dit victime, appelant le ministre de la Culture, Mehdi Bensaid, à mettre fin à cette discrimination subie par de nombreux artistes.

Maroc : coup de gueule des chanteurs

Bon nombre de chanteurs marocains ont exprimé leur colère contre l’exclusion et la marginalisation dont ils se disent victimes. Concerts et festivals sont organisés cet été sans qu’ils soient invités.

Riyad : Les disputes entre chanteurs marocains gâchent la soirée

Petite guéguerre entre artistes marocains lors du Festival de Riyad, le plus grand festival de musique du Moyen-Orient. Alors que certains n’ont pas apprécié l’ordre de passage sur scène établi par les organisateurs, d’autres ont passé plus de temps...

Des artistes marocains dénoncent

De nombreux artistes marocains dénoncent l’avidité des organisateurs de festivals à s’accaparer du cachet du chanteur en échange de l’inscription de son nom à l’un des évènements d’été. Ils appellent le ministère de la Culture à intervenir.

Du rififi chez les chanteurs marocains

Dans une story sur son compte Instagram, l’artiste Hajar Adnane a affirmé ne pas être à l’origine de l’information selon laquelle certains artistes, dont Saida Charaf, « paieraient des intermédiaires pour pouvoir participer » à des festivals.

Le festival Mawazine met Angham et Ahlam dans l’embarras

Un incident a marqué l’ouverture du festival Mawazine à Rabat. La chanteuse égyptienne Angham a été victime d’une confusion de noms lors d’une interview avec une journaliste, qui l’a appelée par le nom de la chanteuse émiratie Ahlam.