L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) a annoncé mercredi la découverte de pétrole brut le long des côtes de Tarfaya et d’Ifni, villes situées à proximité des côtes des îles Canaries, sans préciser la date de la découverte ni le volume de pétrole trouvé. Cette situation inquiète les autorités canariennes qui n’ont pas manqué de tirer la sonnette d’alarme. Le gouvernement espagnol, quant à lui, a rassuré qu’il veillera à ce que ce projet marocain n’affecte pas les îles Canaries, rappelle La Razon.
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Le Maroc et l’Espagne ont mis fin à la longue crise diplomatique en mars dernier, après que Pedro Sanchez a adressé au roi Mohammed VI une lettre pour lui exprimer le soutien de l’Espagne au plan marocain d’autonomie du Sahara, considéré comme la « solution la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible » au conflit. Le 7 avril, le président du gouvernement espagnol s’est rendu à Rabat où il a échangé avec le monarque marocain, marquant ainsi le début d’une « nouvelle étape » dans la relation entre les deux pays.
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Les deux parties ont convenu que les frontières maritimes seront rouvertes, ce qui est déjà effectif depuis le 12 avril, de même que les frontières terrestres à Ceuta et Melilla, dont la réouverture est prévue entre le 1ᵉʳ et le 3 mai, coïncidant avec la fin du mois sacré de Ramadan, pour permettre aux centaines de travailleurs frontaliers et domestiques bloqués dans les deux villes autonomes depuis deux ans, de regagner leur pays.
L’autre point de convergence entre le Maroc et l’Espagne est la réactivation du « groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes sur la façade atlantique, dans le but de réaliser des avancées concrètes » et la tenue de la réunion de haut niveau Espagne-Maroc, reportée sine die par le Maroc depuis décembre 2020.