Plusieurs milliers de "cerveaux" marocains partis en France
Les données sur la migration des cadres marocains inquiètent le ministère de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle.
La fuite des cerveaux continue de sévir au Maroc. Le choix des compétences et des étudiants marocains de travailler à l’étranger, et très souvent d’y rester, est un phénomène qui met à mal son développement.
Selon une étude du magazine anglais "Arab Weekly", la fuite des cerveaux marocains vers d’autres destinations place le Maroc en deuxième position en Proche-Orient et en Afrique du Nord, en termes d’exode massif des compétences. En effet, plusieurs experts marocains ainsi qu’ une grande majorité des étudiants préfèrent faire carrière à l’étranger.
Publiée par le quotidien "Akhbar Al Yaoum", l’étude décrit l’ampleur du phénomène à travers des chiffres alarmants. Pas moins de 50.000 étudiants marocains à l’étranger et de 20.000 experts et hauts cadres optent pour une carrière à l’international.
Le magazine a mentionné un extrait du discours du Roi Mohammed VI du 20 août dernier, où le souverain a évoqué cette problématique. « Lorsqu’un nombre de jeunes, notamment parmi les hauts diplômés des branches scientifiques et techniques, pensent émigrer, ils ne sont pas uniquement motivés par les incitations alléchantes de la vie à l’étranger. Ils envisagent cette éventualité aussi parce qu’ils manquent dans leur propre pays d’un climat et de conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l’innovation et à la recherche scientifique ».
Malgré ces chiffres, le gouvernement tente de rassurer. Appelé à s’expliquer sur le sujet à la Chambre des représentants, le ministre de l’Education nationale Saaïd Amzazi a affirmé que ce phénomène de fuite des cerveaux touche tous les pays. « C’est une tendance mondiale liée à la mobilité des compétences qui cherchent à bénéficier de plus d’avantages et de salaires plus attractifs dans les pays d’accueil », avait-il indiqué.
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