Le SOS des proches d’un Espagnol en prison à Tétouan
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Salvador Guerrero, un Espagnol de 50 ans, incarcéré à la prison de Tétouan 2 au Maroc depuis 17 mois, dénonce les mauvaises conditions de détention et les mauvais traitements dont il se dit victime.
Guerrero fait partie des quinze Espagnols actuellement détenus à la prison de Tétouan 2 au Maroc. Condamné à cinq ans de prison pour un crime contre la santé publique, il a déjà purgé près de 18 mois dans cette prison qu’il a intégrée le 9 août 2020, fait savoir El Faro de Ceuta. Cette semaine, le prisonnier espagnol a dénoncé ses mauvaises conditions de détention.
« La nourriture qu’ils nous servent, généralement des haricots ou des lentilles, est très mauvaise », critique Guerrero, ajoutant qu’ils n’ont pas la possibilité d’acheter d’autres produits « qu’une fois tous les 13 ou 15 jours » pour compléter leur alimentation que la Direction du centre qualifie d’« équilibrée en termes de qualité et d’apport calorique nécessaire ».
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Le détenu espagnol dénonce aussi les conditions d’hébergement. « Dans les chambres, nous sommes regroupés comme des animaux jusqu’à quarante personnes qui, dans certains cas, doivent dormir à même le sol. C’est dans ces conditions que j’ai passé les sept premiers mois », explique Guerrero, selon qui ils reçoivent la visite d’un médecin uniquement les vendredis et que l’eau chaude à la douche « n’est disponible que le lundi ». L’Espagnol fait savoir aussi qu’il n’a « pu participer à des activités sportives qu’une seule fois en 17 mois » et n’a pas pu passer des appels téléphoniques.
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Guerrero souligne par ailleurs qu’aucun représentant du consulat espagnol à Rabat n’est venu lui rendre visite, « contrairement à ceux d’autres pays comme la Grande-Bretagne ». Les responsables du centre pénitentiaire, de leur côté, nient ces allégations de Guerrero, assurant que « les prisonniers espagnols jouissent des mêmes droits que les autres » et comme tous les détenus, ils « ont la possibilité de téléphoner à l’étranger tous les jours du lundi au jeudi ».
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