Pour éviter de tomber dans l’illégalité, ces Espagnols travaillant clandestinement à Tanger, font des allers-retours réguliers entre le Maroc et leur pays d’origine, pour y bénéficier notamment de leurs allocations de chômage.
Ces travailleurs qualifiés pour la plupart, sont originaires principalement du sud de l’Espagne, où le chômage touche environ 30% de la population. A Tanger, ils exercent sans permis de travail, ni contrat et pourtant ils veulent rester dans la ville du détroit, car ils y vivent beaucoup plus décemment qu’en Espagne.
A 14 km de l’Espagne, Tanger où plus de 700 millions d’euros d’investissements directs ont été effectués, en plus des fonds des pays du golfe, qui financent le port de plaisance de la ville, attire désormais plus que jamais la main-d’oeuvre espagnole, dont la majorité est spécialisée dans le bâtiment, note le journal.
Le programme Tanger-Métropole, inauguré par plusieurs grands projets d’infrastructure, dont le but est d’étouffer définitivement la ville de Sebta, mise à mal depuis l’entrée en service du Port Tanger Med, métamorphose la ville du détroit, qui pourrait revivre son apogée économique, comme du temps de Tanger international.
Aujourd’hui, la tendance migratoire s’inverse. Certains Marocains préfèrent rester dans leur pays, alors que beaucoup d’européens s’installent au Royaume pour fuir la crise économique affectant leurs pays.
Avant la crise économique, aucun Espagnol n’aurait imaginé partir un jour travailler au Maroc. Préférer travailler au Maroc quand on est espagnol semble encore étrange, pourtant, plusieurs dizaines de milliers d’espagnols vivent et travaillent au Maroc, ont révélé des sources officielles à Bladi.net.