La situation est devenue « insupportable », selon Héctor Gómez, le coordinateur national des pateras du syndicat de police Jupol, dénonçant le silence des autorités et le mauvais rôle que jouent les ONG en demandant aux migrants de déclarer qu’ils « sont des homosexuels et qu’ils viennent d’un pays en guerre pour éviter qu’on les expulse ». « Je peux comprendre que dans une patera avec 50 personnes, il y ait trois, quatre ou cinq homosexuels, mais pas tous les 50. Bon nombre de ces demandes d’asile sont rejetées… », explique-t-il à Ok Diario.
« Le problème, c’est que les ONG sont subventionnées. La Croix-Rouge reçoit de l’argent de l’État. Plus elle s’occupe des migrants arrivant sur des pateras, plus elle gagne de l’argent », ajoute Gómez, précisant que sous sa garde, il ne laisse aucun membre d’une ONG s’entretenir avec les migrants. « Avant, on permettait aux filles des ONG d’avoir accès aux cellules pour échanger avec les migrants, mais maintenant, l’entretien se fait de l’extérieur, avec un ou deux policiers présents », détaille-t-il.
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Pour changer la donne, le syndicaliste de la police Jupol estime que « les juges doivent correctement jouer leur rôle. Il n’est pas normal qu’en identifiant les occupants d’une patera, on constate que l’un d’eux est déjà venu à Almeria cinq fois cette année », reprochant à la justice de ne pas condamner ces crimes de trafic d’êtres humains, malgré l’existence de preuves manifestes. Parmi ces migrants qui arrivent en masse, figurent « des djihadistes et des paramilitaires », fait savoir Gómez, alertant que dans les 8 voire 10 prochaines années, l’insécurité à Almeria va s’accentuer, car les forces de sécurité aux frontières sont débordées. « Les pateras entrent d’un côté et la drogue de l’autre. Les agents de la Garde civile ne couvrent pas toute la zone côtière d’Almeria et les mafias le savent », prévient-il.
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Gómez fait aussi observer que « la plupart des personnes arrêtées pour vol, agression et mauvais traitements, sont des étrangers, des migrants d’origine algérienne qui pour la plupart, n’ont aucune qualification », soulignant qu’il y a de plus en plus de criminels dans les rues et moins d’agents ». L’agent souligne par ailleurs que les pateras, en plus d’augmenter leur capacité, sont de plus en plus fréquents. « Il y a 10 ou 12 ans, ils venaient de juin à octobre, maintenant ils viennent toute l’année. La brigade de sécurité des citoyens travaille à 200 % de ses capacités et les agents sont très fatigués physiquement et psychologiquement », indique-t-il, ajoutant que les Canaries, Baléares, Murcie ou Alicante vivent aussi la même situation.